28.8.07

Pas de violence, c’est les vacances
Ou: Les photos que nos élèves ne devront jamais voir

Un groupe d’amis à Collioure, pour fêter l’anniversaire de l’une d’entre eux (Manuuue) pendant la Feria. Parmi eux une écrasante majorité de: profs, futurs profs, aspirants profs. Mais bon, faut bien décompresser en attendant la rentrée...



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«Ça a l’air vulgaire comme ça, mais en fait c’est conceptuel.» (dixit l’artiste)

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Cadeaux bonus

Un aperçu en images-qui-bougent du feu d’artifice du 15 août à Collioure, justement réputé



...et le délire de la semaine !




... Bon dans la mesure où je n’aime ni boire, ni la foule, ni le bruit, la Feria n’est pas vraiment l’environnement dans lequel je me sens le plus à l’aise, mais cette semaine fut néanmoins fort agréable... et puis l’avantage là-bas c’est qu’on peut faire à peu près tout ce qu’on veut, tout le monde autour s’en fiche, ils partent du principe que vous aussi vous êtes bourré! :-D

22.8.07

Et un an de plus !...
(Vous aurez compris le principe)

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You know what? I’m happy. :-)

19.8.07

Le bonheur est une équation simple

(Ch+PL
Bm) + SPC × RP = LF

En d’autres termes: la réaction née de la mise au contact du contenu d’une tasse de chocolat chaud et d’un pantalon en lin ayant produit la substitution du dernier terme en bermuda, plus le Soleil au-dessus de la Plage de Collioure un après-midi d’été, le tout amplifié par la présence entre les mains de l’intéressé d’un Roman Passionnant, égale un Léopold Flambé (visage, bras, torse et surtout bas des jambes couleur écrevisse).

13.8.07

Grande cuisine pour tous les palais

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Partant pour la semaine du côté de Collioure, je n’ai pas le temps de rédiger avant mon départ tous les billets que j’aurais aimé rédiger. Il a donc fallu faire un choix. En conséquence, j’ai abandonné l’idée d’un post fruit de mes petites réflexions concernant aussi bien les funérailles de Mgr Lustiger, les propos glauques tenus par notre sinistre clown en chef Président de la République sur le parvis, et les tristes évènements du festival de Lagrasse (le genre de billets un peu polémiques qui me ramènent généralement des lecteurs mais dont je suis rarement content ensuite, de toutes façons...), et j’ai remis à plus tard le couchage sur le papier l’écran blanc de mes impressions concernant l’exposition de dessins de Bonnard à Marseille. À tant faire, autant que pendant une semaine ce blog s’ouvre une note un peu festive et résolument positive.

Car si je parlais il y a quelques jours de ma volonté de présenter mes coups de cœur et mes coups de gueule sans me conformer forcément au «discours promotionnel officiel», je me vois bien contraint – et je le fais même avec plaisir – à ajouter ma petite voix au chœur unanime qui chante la réussite de Ratatouille, dernier né des studios d’animation Pixar, scénarisé et réalisé par Brad Bird (qui nous avait déjà offert les sympathiques Indestructibles il y a trois ans).

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Ratatouille (titre officiel en v.o. comme en v.f. et dans toutes les autres langues, avec d’amusantes transcriptions phonétiques en dessous sur les affiches), c’est donc l’histoire de Rémy, rat fin gourmet que ce trait tient à l’écart du reste de sa famille, qui voit en lui, au mieux, un détecteur de poison corvéable à merci, au pire un sentencieux empêcheur de bâfrer en rond. Séparé de sa tribu, Rémy échoue à Paris – capitale du Raffinement Français en tous domaines y compris celui de l’art culinaire – et s’invite dans les cuisines du grand restaurant Chez Gusteau, fondé par son modèle et ange gardien, feu Auguste Gusteau. À la suite de quelques péripéties que je vous laisse le soin de découvrir, Rémy va se retrouver sous la toque de Linguini, jeune commis brusquement propulsé chef, qu’il entreprendra de guider, avec un projet fou: devenir, à eux deux, le plus grand cuisinier de Paris. Une voie, est-il besoin de le préciser? semée d’embûches.

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Que dire de Ratatouille, sinon mon admiration et le plaisir pris à sa vision?

La qualité de l’animation et des images de synthèse – réglons la question obligée une fois pour toutes – y atteint des sommets pour mieux y disparaître. Tel le diable selon une formule connue, le plus grand coup de l’animation Pixar est de nous faire croire qu’elle n’existe pas. Non seulement parce que certains éléments – certains aliments, certains décors – atteignent un niveau de réalisme encore inédit dans le genre; mais parce que même lorsque ce n’est pas le cas, le spectateur ne se pose pas la question de la réussite du film sur le plan technique. Nous ne sommes plus là devant un film d’animation mais devant du cinéma tout court. Et cela tient tant à la faculté de Brad Bird de faire véritablement de la mise en scène qu’à sa maîtrise du scénario, car, à l’inverse d’un Cars peut-être formellement impressionnant mais bien creux par ailleurs, Ratatouille gagne sur tous les tableaux.

Oh! bien sûr après ma note sur Bergman, il y aura peut-être des esprits chagrins pour se dire (voire me dire) que je passe d’un extrême à l’autre. Ce n’est certes pas dans Ratatouille qu’il faudra aller chercher des méditations inquiètes sur la condition humaine, de la grandeur tragique, etc. Le message essentiel ici: il faut croire en ses rêves et trouver sa propre voie. Mais, outre qu’il y a pire comme ‘‘message’’ (puisque nécessité de message il y a, après tout on est chez Disney), Brad Bird a l’intelligence de ne pas se montrer lourdement didactique et surtout d’assaisonner le tout au gré d’une histoire de fous qui nous emporte, sourire aux lèvres, à 150 à l’heure.

Dans un Paris de convention fantaisiste (pavés, bérets, D.S. et scooters comme seuls moyens de locomotion, et Eiffel Tower scintillante en permanence) dont le caractère ouvertement et totalement irréaliste – par là même au-delà de toute critique nationalo-tatillonne – n’est pas sans rappeler Un Américain à Paris de Minnelli, Ratatouille va son joyeux train d’enfer, zigzagant comme dans une cuisine à l’heure du coup de feu au fil de rebondissements qui sont loin d’être tous ‘‘attendus’’, en un allègre délire où interviennent, pêle-mêle, un chef irascible et cupide, un critique culinaire aussi psychorigide que redouté, une histoire d’héritage et de testament, l’Amoûr (toujours) et les services d’inspection de l’hygiène. Ratatouille, comme Paris, est une fête: une fête de tous les sens qui transcende somptueusement le détail de sa composition pour aboutir à un résultat étonnant et délicieux, à même de ravir le public enfantin comme le cinéphile exigeant, de 6 à 166 ans.

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10.8.07

Par-dessus les siècles

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D
Alexandre Tharaud je connaissais son superbe enregistrement au piano des Nouvelles suites pour clavecin de Rameau, mais j’ignorais qu’il avait persévéré dans cette voie en enregistrant par la suite, toujours au piano, un choix de pièces pour clavecin de Couperin. C’est donc hier soir et en live que j’ai découvert le résultat lors du concert donné par lui à La Roque d’Anthéron, dont la première partie était consacrée à Couperin et la seconde à Ravel.

Rencontre entre deux siècles (par-dessus deux autres) d’autant plus étonnante que – ceci soit dit sans remettre en question le talent d’interprétation d’Alexandre Tharaud – Couperin, à ce qu’il est apparu à mes oreilles, se prête de façon moins ‘‘évidente’’ que Rameau au jeu de la transposition au piano. Peut-être parce que Rameau lui est un peu postérieur, peut-être aussi parce que – hypothèse toute personnelle – Rameau, même si, et même quand, il donne dans la composition pour clavecin solo, est avant tout un musicien d’orchestre (les Sauvages de ses Nouvelles suites sont déjà ceux des Indes galantes) quand Couperin lui est, quasi-exclusivement et quintessentiellement, un claveciniste, plus attaché peut-être donc aux données propres à son instrument. Quoi qu’il en soit, le langage propre au clavecin classique de Couperin sonnait par moments de façon très étrange sur le piano de Tharaud. Et si ce fut pour certaines pièces, comme les célèbres «Barricades mystérieuses», l’occasion de prouver leur intemporalité, la transposition au piano de certaines autres eut ce résultat insolite de me donner l’impression d’écouter des pièces de musique contemporaine (j’ai notamment pensé aux Etudes pour piano de Ligeti, qu’il faudrait toutefois que je réécoute pour juger du bien-fondé de cette association d’idées, mais vous aurez compris le principe général...).

La seconde partie, centrée sur Ravel dont Tharaud a interprété – avec profondeur, virtuosité, en un mot: talent – plusieurs menuets, la Pavane pour une infante défunte et l’intégrale des Valses nobles et sentimentales, a rappelé ensuite que celui-ci fut un compositeur dont l’inspiration semble elle-même faire le pont, de façon singulière, entre ce qui le précédait et la modernité.

Hier soir à La Roque d’Anthéron Alexandre Tharaud ne fut pas seulement un interprète brillant et captivant – ‘‘engloutissant’’ serait peut-être même un mot plus juste, tant son jeu invitait à se plonger, à s’immerger dans la musique en dépit des conditions d’écoute parfois difficiles (un fort mistral refroidissant considérablement l’atmosphère et secouant bruyamment les arbres du parc de Florans). Par le choix de son programme, le pianiste a bâti un univers sonore où les musiques de trois ou quatre siècles différents semblaient s’entrecroiser inlassablement à partir des œuvres de deux compositeurs seulement.


Photographie: le Parc du Château de Florans un peu avant le début du concert. (Cliquer dessus donne accès à la photo pleine taille.)

9.8.07

Commentator

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Je suis assez content en ce moment car je remarque que mes billets reçoivent des commentaires un peu plus souvent que d’habitude, y compris de la part de gens que je ne connais pas personnellement. Qu’il s’agisse de messages de sympathie et d’encouragement (toujours bons à prendre) ou de commentaires plus ‘‘construits’’ (tous mes remerciements encore au dénommé Anceau qui a éclairé la lanterne de mes doutes concernant l’art arménien), ils me réjouissent car, posts les plus ‘‘personnels’’, concernant ma petite vie, à part, l’une des vocations de ce blog, en dehors de la double satisfaction de mon ego et de ma manie scripturaire, est de proposer des éclairages personnels, différents du discours promotionnel officiel (et du c tro genial kikoolol), sur des films, des expositions, des mises en scènes théâtrales, des livres, etc., en faisant partager mes coups de cœur, mes déceptions, ou autres... Dans cette perspective, je suis toujours heureux que d’autres ajoutent, de temps en temps, leur pierre à l’édifice, et ce qu’ils soient ou non d’accord avec moi. Ma vision des choses n’engage que ma propre personne, je ne prétends pas détenir Toute Science et Toute Vérité, s’il y a débat il sera donc enrichissement. Et s’il n’y a pas débat et que vous pensez simplement que je suis admirable ça flattera toujours mon côté narcissique.

Seulement, si je pouvais encore vous demander une chose, chers nouveaux commentateurs (eh oui, je sais, «jamais content»!): ce serait bien de laisser votre commentaire, soit sous le dernier billet en date s’il s’agit d’un commentaire ‘‘général’’, soit sous le billet correspondant au sujet que vous voulez commenter.

Je dis cela, parce que j’ai découvert récemment l’existence
– d’un commentaire m’indiquant une vidéo Youtube de Francis Lalanne faisant du rap (sic, horreur, malheur), apparemment / si j’ai bien compris en lien avec mon petit podium des ‘‘pires clips de campagne des législatives’’ de juin … sous le billet consacré la semaine dernière au mariage de mon amie Audrey
– et d’un commentaire laissé par l’organisateur du concert de pré-ouverture de La Roque d’Anthéron dont j’avais parlé par là (au passage merci cher monsieur, c’est trop d’honneur que vous me faites) ... bizarrement laissé à la suite du billet consacré à l’exposition sur l’art Gupta qui lui est largement antérieure.

Le système de commentaires étant en large partie le fruit
d’un bidouillage artisanal fait par un ami à la création de ce blog il y a un peu plus de deux ans maintenant, il n’y a pas ici de fonctionnalité permettant d’avertir l’auteur ou les autres lecteurs qu’un commentaire a été laissé, en dehors du signalement fait en bas de chaque note individuellement. Laisser un commentaire à la fin d’un message qui n’est, ni sur la page d’accueil (et de préférence en haut de celle-ci) à ce moment-là, ni en rapport avec le sujet, est donc le meilleur moyen pour que ledit commentaire ne soit jamais lu.

Donc voilà... merci de votre compréhension... et à bientôt j’espère!

8.8.07

La chambre rouge
Cris et chuchotements en faveur de Bergman

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L’extérieur est un rêve de paradis. Mais tout ou presque se passe à l’intérieur. Celui d’un manoir en Suède, à la charnière du XIXe et du XXe siècles. Tentures rouges. Tapis rouges. Rideaux rouges. Couvertures rouges. Et le tic-tac inexorable des horloges. Un enfer de maison de poupée, centré sur le visage d’Agnès (Harriet Andersson), usé par la maladie, tordu par la souffrance. Centré sur les râles et les hurlements d’agonie d’Agnès, corps martyrisé par un cancer de l’utérus, esprit dans l’attente désespérée d’un amour impossible. Autour du lit gravitent ses sœurs, Karin (Ingrid Thulin) et Maria (Liv Ullmann), et une servante, Anna (Kari Sylwan).

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Par sa mort, Agnès sert de révélateur à la vérité des êtres et des relations entre eux. Egoïsme, froideur, indifférence – au mieux –, et la détresse comme seule possibilité de communion ( «Ce jour-là, nous avons été très proches l’une de l’autre...»). Sous couvert de relais au chevet de la mourante, Maria, sensuelle, superficielle, et Karin, dure, rigide, toute de haine conçue, s’affrontent en silence. Seule Anna porte à Agnès un amour que cette singularité rend d’autant plus inacceptable. Témoin gênant plus encore qu’amante encombrante, Anna sera finalement renvoyée, chassée.

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Dans mon esprit – construction personnelle ne présumant en rien des intentions réelles du réalisateur – le film d’Ingmar Bergman est largement bâti sur l’opposition dialectique de deux images: le visage insane et barbouillé de sang de Karin, se mutilant le sexe devant son mari pour lui signifier la fin de toute relation charnelle entre eux, et la célèbre image de pietà aux accents homosexuels dans laquelle, le corps d’Agnès reposant contre les formes opulentes d’Anna, le don de soi sans calcul semble gage de repos éternel. N’oublions pas toutefois que cette dernière scène, pour pourvoyeuse de vérité qu’elle soit, est un leurre, achèvement d’une scène onirique impossible à jamais à concrétiser dans la réalité.

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Dans des décors et en des plans construits de façon très picturale – on pense souvent à l’œuvre d’Edvard Munch (et je pense en particulier, mais non exclusivement, à son Printemps) – Bergman brosse le tableau d’une humanité gangrenée. Les sœurs s’enfoncent petit à petit dans des abîmes de rancœur et d’incommunicabilité. L’apparition du médecin («Quelqu’un marche là-bas...») semble celle d’une incarnation de la Mort; ses gestes à l’égard d’Agnès ont quelque chose d’une érotique macabre. De Maria, son ancienne maîtresse, au contraire, il scrute froidement le visage pour lui en faire impitoyablement le portrait charge, révélant comment son attitude l’a progressivement enlaidie. Quant au pasteur, son discours semble plutôt celui d’un
deséspéré.


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Jai vu Cris et chuchotements comme une traversée du Mal. Celui-ci, semble rappeler Bergman, ne doit pas se résumer, pour qui en cherche la trace, à ses manifestations ‘‘historiques’’ les plus sinistrement spectaculaires. Dans ses rapports quotidiens avec les autres, l’être humain porte en lui des capacités de destruction qui ne connaissent que peu de limites. Regarder Cris et chuchotements, c’est accepter de porter sur nous-mêmes ce regard – aussi n’y a-t-il pas lieu de s’étonner qu’on ne sorte pas indemne d’une telle vision. C’est accepter de traverser les cercles d’un enfer bâti de mains d’hommes, une heure et demi durant et sans interruption – «jusqu’à ce que l’horrible soit passé».

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