24.8.09

IV

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Et tant pis pour les râleurs, je maintiens la tradition, fût-ce en version courte. :-D

18.8.09

Sîtâ par-ci, Sîtâ par-là...

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Nous reportons momentanément la répétition virtuelle de la ballade lisboète pour un cas d’urgence cinéphilique. Si mon silence juilletiste n’a pas fait fuir tous mes lecteurs, que ceux qui restent, s’ils ont la chance d’habiter à une distance raisonnable d’une des neuf (!!) salles françaises diffusant pour l’heure le long-métrage d’animation Sita chante le blues (Sita sings le blues, 2008), se ruent au plus vite à l’intérieur de celle-ci tant que celui-là y est encore à l’affiche. Et gageons que même si le film n’est sorti que mercredi dernier, cela ne durera pas longtemps, si j’en juge par la publicité quasi inexistante autour de lui et par le vide absolu de la salle autour de Sophie et moi hier soir. Quant aux autres, qu’ils ne perdent pas totalement espoir, il leur reste du moins la possibilité de visionner voire de télécharger le film aussi gratuitement que légalement (et avec des sous-titres s’il-vous-plaît) sur le site où Nina Paley, sa scénariste / réalisatrice / chef décoratrice / directrice de l’animation / interprète / monteuse / productrice et-toute-autre-fonction-sauf-spécification-contraire, l’a mis elle-même à la disposition de tout un chacun, sous licence Creative Commons. À défaut de permettre de profiter du film dans les meilleures conditions (qui restent bien sûr celles de la projection en salle, est-il besoin de le dire?), ça poilagratterra un peu Frédéric Mitterrand, c’est toujours ça de pris. Mais revenons à nos moutons dessinés.

Nina Paley, donc, est une dessinatrice et réalisatrice de courts-métrages d’animations. En 2002, elle a vécu la très-désagréable expérience de voir son compagnon, parti travailler en Inde, lui signifier par mail, de là-bas, la fin de leur relation. Elle rapproche alors sa propre histoire de celle de Sîtâ, dans le Râmâyana, répudiée sans raison par son époux Râma à qui elle voue pourtant un amour inconditionnel. À la découverte de ce texte, s’en ajoute bientôt une autre: celle d’Annette Hanshaw, une des premières grandes chanteuses de jazz et de blues, qui connut son heure de gloire entre la fin des années 20 et le début des 30, avant de mettre un terme à cette carrière pourtant assez brillante pour se consacrer à la vie maritale. Ces trois éléments – le texte hindou plusieurs fois millénaire, les chansons d’Annette Hanshaw et l’histoire personnelle de la réalisatrice – se mêlent dans le film que Nina Paley a mis cinq ans à mener à terme.

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Les courtes séquences autobiographiques se superposent donc à une relecture du Râmâyana vu, en quelque sorte, du point de vue de Sîtâ, épouse aimante et docile du divin prince Râma, enlevée et séquestrée par un ennemi de celui-ci, puis délivrée par son époux avec l’aide du dieu-singe guerrier Hanouman, mais répudiée alors au motif que Râma a des doutes sur le fait qu’elle ait pu rester ‘‘pure’’ durant sa captivité. Cette (majeure) partie est assurée de deux façons distinctes: d’une part, une narration reconstituée de façon quelque peu fantasque par des marionnettes traditionnelles de théâtre d’ombre, d’autre part des scènes de ‘‘comédie musicale’’ qui presque toutes construites sur des enregistrements d’Annette Hanshaw.

Tout cela est fort peu orthodoxe (quelques fondamentalistes hindous ont visiblement cru de bon ton de grincer des dents), mais hautement réjouissant. Car si ce projet avait clairement une dimension de catharsis pour son auteure, le résultat final est le meilleur gage de sa réussite. À l’image des chansons d’Annette Hanshaw, toujours entraînantes même quand le sujet ne semble guère s’y prêter, Sita chante le blues dynamite le pathos qui pouvait coller aux basques du désastre sentimental personnel comme de la relecture ‘‘féministe’’ du ‘‘plus grand chagrin d’amour jamais conté’’. Sans empêcher l’éclosion de passages marqués par l’émotion (le choix final de Sîtâ) voire un certain sens de la grandeur (les ‘‘visions’’ mystiques), le film privilégie très-nettement le décalage ironique et les jeux de l’absurde, ne reculant devant aucun doux délire (l’«entracte» durant lequel tous les personnages vont se chercher des popcorns et des sodas!...) et n’hésitant pas non plus à égratigner les figures mythiques (voir notamment l’hilarante séquence du ‘‘dérapage’’ des louanges que les fils du «parfait» Râma sont censés chanter de leur père).

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Au fractionnement des séquences narratives répond un patchwork graphique, incluant principalement (mais ne se limitant pas à) trois styles: un style d’apparence un peu ‘‘brouillon’’, parfois agrémenté de collages, pour la partie autobiographique, un autre reposant sur des emprunts aux différentes traditions picturales indiennes classique et moderne, pout la ‘‘narration’’ de l’histoire de Râma et Sîtâ, et un style ‘‘naïf’’ d’aspect assez géométrique pour les séquences musicales. Le résultat à l’écran désarçonne un peu au début mais la juxtaposition des différents graphismes donnent des effets non seulement plaisants, mais réellement magnifiques par moments. La séquence ‘‘illustrant’’ (si l’on peut encore user du terme en pareille circonstance) le sentiment vécu au moment de la rupture amoureuse est, notamment, une véritable splendeur. Dans la forme comme dans le fond, les disparités apparentes des éléments convoqués se fondent dans le résultat final. Car si l’originalité de la démarche de Nina Paley est à saluer, on retiendra surtout du film, au sortir de la salle, la façon non seulement souriante mais véritablement vivifiante avec laquelle la réalisatrice transfigure une expérience douloureuse propre à toutes les cultures, à l’intimité de tout un chacun comme aux grands mythes immémoriaux.

11.8.09

Partance

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Quero ir convosco, quero ir convosco,
Ao mesmo tempo com vós todos
Pra toda a parte pr’onde fostes!
Quero encontrar vossos perigos frente a frente,
Sentir na minha cara os ventos que engelharam as vossas,
Cuspir dos lábios o sal dos mares que beijaram os vossos,
Ter braços na vossa faina, partilhar das vossas tormentas,
Chegar como vós, enfim, a extraordinários portos!
Fugir convosco à civilização!
Perder convosco a noção da moral!
Sentir mudar-se no longe a minha humanidade!
Beber convosco em mares do Sul
Novas selvajarias, novas balbúrdias da alma,
Novos fogos centrais no meu vulcânico espírito!
Ir convosco, despir de mim – ah! põe-te daqui pra fora! –
O meu traje de civilizado, a minha brandura de acções,
Meu medo inato das cadeias,
Minha pacifica vida,
A minha vida sentada, estática, regrada e revista!

No mar, no mar, no mar, no mar,
Eh! Pôr no mar, ao vento, às vagas,
A minha vida!
Salgar de espuma arremessada pelos ventos
Meu paladar des grandes viagens.
Fustigar de água chicoteante as carnes da minha aventura,
Repassar de frios oceânicos os ossos da minha existência,
Flagelar, cortar, engelhar de ventos, de espumas, de sóis,
Meu ser ciclónico e atlântico,
Meus nervos postos comos enxárcias,
Lira nas mãos dos ventos!

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Je veux m’en aller avec vous, je veux m’en aller avec vous,
En même temps avec vous tous
Dans tous les lieux où vous êtes allés!
Je veux affronter moi-même les dangers que vous avez connus,
Sentir sur mon visage les vents qui ont buriné les vôtres,
Recracher par mes lèvres le sel des mers qui ont embrassé les vôtres,
Avoir des bras pour partager votre besogne et vos tourments,
Comme vous, enfin, gagner des ports extraordinaires!
Fuir avec vous la civilisation!
Perdre avec vous la notion de morale!
Sentir au loin se métamorphoser mon humanité!
Boire avec vous dans les mers du Sud
De nouvelles sauvageries, de nouveaux branle-bas de l’âme,
De nouveaux feux au centre de mon esprit volcanique!
M’en aller avec vous, quitter – ah oui! hors de ma vue! –
Mon costume de civilisé, la douceur de mes actions,
Ma crainte innée de la prison,
Ma vie pacifique,
Ma vie assise, statique, réglée, révisée!

À la mer, à la mer, à la mer, à la mer,
Ah! Jeter à la mer, au vent, aux vagues,
Ma vie!
Saler mon appétit pour les grands voyages
De l’écume soulevée par les vents.
Fustiger d’eau cinglante les chairs de mes aventures,
Inonder de froids océaniques les os de mon existence,
Flageller, sectionner, buriner à coups de vents, d’écume, de soleil,
Mon être cyclonique et atlantique,
Mes nerfs disposés comme des agrès,
Lyre dans les mains des vents!



Extrait de l’Ode maritime (Ode marítima, 1915) de Fernando Pessoa (‘‘Alvaro de Campos’’) et traduction de Michel Chandeigne et Pierre Léglise-Costa. Photos personnelles, Lisbonne, vues sur l’embouchure du Tage, août 2009.

7.8.09

Hommes, femmes: modes d’emploi

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La pousser dans ses retranchements, exploiter ses plus tragiques fêlures, l’acculer jusqu’à l’hystérie et s’ériger en Inquisiteur pour qu’elle se reconnaisse Sorcière, devenir sa victime pour mieux l’en punir et renaître Messie (Antichrist de Lars Von Trier).

Risque pour le couple: divorce par mutilations diverses et immolation par le feu. Risque cinématographique: voir un de ses films les plus inspirés se faire huer par le même festival qui a palmedorisé l’indigent Dancer in the Dark (2000) et être traité de machiste par ceux qui se sont endormis en court de projection.

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Être le désir et la proie, mettre les pieds dans le plat, puis dans un deuxième plat, puis encore un troisième, sans oublier le vase de Chine. La maladresse peut être touchante: encore faut-il vouloir être touché en retour (Fais-moi plaisir! d’Emmanuel Mouret).

Risque pour le couple: devoir assumer ses erreurs mais aussi celles de l’autre. Risque cinématographique: devoir assumer la comparaison avec The Party de Blake Edwards (1968); mais pour la fraîcheur de cette réjouissante résurrection du burlesque dans le cinéma français – et les jolis minois dont Mouret ne cesse de s’entourer (trop dure la vie) –, on peut bien être indulgent.

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Jouer l’improbable attirance des contraires, ne pas reculer devant le cliché pour mieux dynamiter les codes, garder une «vision globale» du joyeux bordel où tout ça conduit et finir par croire, encore une fois, qu’il faut jouir de la vie parce qu’elle n’a aucun sens (Whatever Works de Woody Allen).

Risques pour le couple: mourir de rire ou sauter par la fenêtre; se coltiner la belle-famille. Risque cinématographique: se faire entendre dire par les ‘‘pro’’ comme par les ‘‘anti’’ qu’on fait toujours le même film, mais eh! «tant que ça fonctionne»!! (et ça fonctionne fichtrement bien encore, en dépit des défauts du film).

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Facturer l’ultramoderne solitude, tarifer la simulation d’intimité en sus de la passe, faire du corps et du cœur des produits comme les autres, se cuirasser en vue du passage des crises financière et existentielle (The Girlfriend Experience de Steven Soderbergh).

Risque pour le couple: le même que pour l’humanité autour, la marchandisation des rapports humains est pour tout le monde. Risque cinématographique: surcompenser par une totale gratuité des tics du cinéma indépendant-intello-pseudo-avant-gardiste qui plombent le film plus qu’ils ne rendent à son auteur sa crédibilité.

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Passé le temps de l’orage des passions, accepter la révélation par des éclaircies inattendues d’autres territoires, marqués par le poids du passé individuel et peut-être de l’Histoire collective. Une vie entière peut n’être pas de trop (The Reader de Stephen Daldry).

Risque pour le couple: pour l’un des deux au moins, passer son existence à tenter de comprendre. Risque cinématographique: restreint au minimum, d’aucuns diront que c’est peut-être là le problème, mais le classicisme formel choisi par le réalisateur s’accorde bien, au final, avec une certaine pudeur bienvenue pour le sujet.

2.8.09

Élémentaire mon cher Max Ernst

(Je plaide coupable pour le caractère nullissime de ce titre mais eh, oh, c’est l’été. Et puis vous êtes contents de me revoir, non?)

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Au sortir d’un certain nombre de journées de recherche dans les entrailles de la BnF pour les articles que je devais dois toujours boucler (mais ce sera fait avant que je m’envole pour le Portugal dans quelques jours, de toute façon j’ai pas le choix) – travail qui constitue sans doute la raison la plus avouable de l’apathie de ce blog ces dernières semaines, une autre étant la chaleur lénifiante et... bon je vais pas faire une liste –, j’ai pu, avant de reprendre le train et de laisser la ville-lumière aux touristes estivaux, faire un saut matinal au Musée d’Orsay pour muser devant l’exposition des collages originaux d’Une semaine de bonté de Max Ernst. Et j’en fus fort ravi. D’une part, ça faisait des années que je n’étais plus allé au Musée d’Orsay, alors que je l’aime beaucoup, et pour ce qui y est exposé, et pour le cadre qu’il constitue. D’autre part, parce que l’été est généralement une morte-saison en termes d’expositions à Paris, les musées préférant, je suppose, se reposer sur l’arrivage de toutes façons massif des touristes précédemment cités (j’ai tout juste eu le temps de foncer à l’expo William Blake au Petit Palais quelques jours avant la fermeture lors de mon précédent passage à Paris pour la soutenance de thèse d’une amie), et que donc l’initiative de tenir une exposition du 30 juin au 13 septembre est plutôt une heureuse exception. Et enfin, last but bien évidemment not least, pour le sujet même de cette exposition Max Ernst.

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Quatrième ‘‘roman-collage’’ surréaliste de Ernst après Les Malheurs des Immortelles (1922, en collaboration avec Paul Éluard), La Femme 100 têtes (1929) et Rêve d’une petite fille qui voulut entrer au Carmel (1930), Une semaine de bonté, ou les sept éléments capitaux (1933) est également le plus célèbre. Il se compose, fort logiquement, de sept ‘‘journées’’ réparties, un peu moins logiquement, sur cinq cahiers. La semaine de cinq jours, ce n’est pas surréaliste, c’est juste une question de budget – en l’occurrence la raison financière contraignit Ernst à revoir à la baisse ses projets et à réduire la taille des jeudi, vendredi et samedi pour les caser dans un seul volume, leur donnant du coup, il faut bien le dire, un côté nettement moins convaincant que les précédents ‘‘jours’’ faute de l’ampleur nécessaire à leur développement. Chaque journée est présentée sous le signe d’un élément (la boue, l’eau, le sang, etc., jusqu’à l’«inconnu» du samedi) et d’un «exemple»: «Le Lion de Belfort», «La Cour du dragon», «Œdipe», «L’Île de Pâques», «La Clé des chants», etc. Hors les pages de titre, pas de texte mais des planches constituées à partir de collages d’éléments disparates, très-majoritairement empruntés aux illustrations des romans populaires du XIXe siècle, découpées et ‘‘réarrangées’’, ouvrant à l’imagination les portes de mondes nouveaux, peuplés de créatures étranges, souvent cruelles, parfois troublantes, dans une visée en tout cas bien claire de mise à bas de l’ordonnancement soi-disant ‘‘rationnel’’ de la société ‘‘bourgeoise’’.

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Comme son titre l’indique, lui, très ‘‘rationnellement’’, l’exposition Max Ernst: ‘‘Une semaine de bonté’’. Les collages originaux présente essentiellement, c’est-à-dire à peu près strictement... les collages originaux d’Une semaine de bonté. Soit tout de même 184 planches, réparties dans des salles repeintes au couleur de chaque cahier qu’elles ‘‘reproduisent’’ ainsi. En dehors de ça, en tout et pour tout, une pincée de planches inédites, une demi-poignée de gravures ‘‘sources’’ en regard de leur ‘‘reformulation’’ par Ernst, et une projection vidéo – qui, soit dit en passant, n’est pas la scène du bal du Judex de Georges Franju (1963) à laquelle je m’étais attendu, mais une autre séquence s’inspirant d’Une semaine... de façon encore plus directe, puisque Ernst lui-même y a participé en tant que conseiller et qu’acteur, et que l’on y retrouve presque à l’identique tout le début de «L’eau»: il s’agit de la première séquence d’un film à sketches de 1947 intitulé Rêves à vendre (Dreams that money can buy), supervisé par Hans Richter et auquel ont collaboré, outre Max Ernst, Fernand Léger, Marcel Duchamp, Man Ray, Alexander Calder et, côté musique, John Cage, excusez du peu. Une très belle découverte que je vous invite à faire à votre tour et en intégralité, puisque depuis quelques jours un autre admirateur a posté la chose sur TonTube, c’est par ici (profitez-en avant que ça ne soit retiré).

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Pour en revenir à Une semaine de bonté, cette exposition des collages originaux est (presque) une première puisque une seule autre semblable (mais il manquait quelques planches) a été organisé par le passé, en Espagne en... 1936 – et apparemment pour des raisons essentiellement politiques. La rareté de l’évènement n’est pas à chercher bien loin puisqu’il s’agit de l’opposition que Max Ernst lui-même a toujours manifesté à voir dévoiler au public les originaux de ses collages. Le Musée d’Orsay s’est permis une double transgression puisque non content d’exposer ces originaux, l’édition du catalogue les reproduit en ‘‘couleurs’’, c’est-à-dire en laissant apparaître les disparités des différents papiers utilisés dans une même planche, ce que Ernst tenait précisément à éviter. On peut ajouter encore que cet ‘‘avantage’’ censé justifier le prix proprement prohibitif dudit catalogue – conseil d’ami, pour une version papier préférez l’édition américaine Dover, conforme à la volonté de l’artiste et beaucoup plus abordable financièrement (et, guys, c’est quand vous voulez pour les autres romans-collages de Ernst, devenus, eux, introuvables) –, on peut ajouter, disais-je donc, que cet ‘‘avantage’’ reste d’un intérêt très mineur, le génie combinatoire de Ernst apparaissant nettement plus clairement dans les quelques exemples que proposent l’exposition des matériaux utilisés par l’artiste, permettant de savourer tout son art du détournement. Reste, donc, dans les salles, le sentiment que procure le face à face avec chacune de ces planches, devant lesquelles chacun sera libre de chercher à reconstituer une histoire ou de simplement se laisser porter par les plaisirs esthétiques ou de l’imaginaire... C’est déjà amplement suffisant pour justifier d’aller perdre ses pas à Orsay. Allez-y, et après cela voyez si vous regardez toujours le monde comme avant...


Cadeau bonus : puisque le Musée ne daigne...