27.6.06

En vrac et en quelques mots

Bon, bientôt le retour des posts cultureux – tout le bien que je pense, en long en large et en détails, de Marie-Antoinette de Sofia Coppola, probablement un article sur Tideland de Gilliam que je ne manquerai sous aucun prétexte, sans doute la deuxième édition annoncée du Bocal à Bulles, et puis quelques passages dans les festivals de l’été, Aix, La Roque, bref – en attendant, pour cette fois, vous en serez encore quitte pour quelques anecdotes purement personnelles.

Je viens donc de m’octroyer un break d’une semaine à Paris, et je vous avoue que ça fait du bien. Du coup je me sens plus enthousiaste pour ré-attaquer et boucler la rédaction du mémoire principal (sans parler du secondaire).

Pourtant la semaine a mal commencée. Non qu’il y ait eu un problème avec Sophie, loin s’en faut, simplement chaque fois que nous sortions de l’appart’, nous avions droit à une tuile. Par exemple: je vais travailler à la Bibliothèque Sainte-Geneviève (oui bon c’était un break, mais j’ai un peu commencé par bosser, tout de même!), j’oublie mon téléphone portable laissé en charge, or il s’avère que Sophie sortie un peu plus tôt pour un rendez-vous avec une de ses profs a, elle, oublié ses clés. Ajoutez un c****** de vigile de la BSG qui veut se défouler de la scène que lui a fait sa femme (ou du fait qu’il s’est fait larguer par sa maîtresse... ou les deux...), qui interdit à Sophie d’accéder à l’accueil de la bibliothèque alors que ça n’est absolument pas son boulot (son boulot c’est de vérifier qu’on ne transporte pas de bombe dans les sacs, le fait qu’elle n’avait pas sa carte de bibliothèque ne le regardait pas mais regardait l’accueil, justement), et qui en plus l’insulte, vous aurez une petite idée de l’état dans lequel je l’ai retrouvée en sortant de la Bibliothèque, alors qu’elle m’attendait depuis près d’une heure et demie sur le trottoir (et avait laissé quatre textos et quarante-cinq appels en absence sur mon portable). Ceci était un exemple, le plus significatif sans doute, mais il y en a eu d’autres, que je saute.

En fait c’est la Fête de la Musique qui a permis la transmutation de cette poisse qui nous semblait nous coller dès qu’on faisait un pas dans le Monde Extérieur. Et pourtant, pour l’humble mâle que je suis, vous avouerez que passer la moitié de l’après-midi avec deux représentantes du sexe féminin à la recherche de paires de chaussures n’est pas le programme le plus alléchant qu’on puisse imaginer.

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Bienvenus dans l’Enfer des Mille-Pattes! (aaaaaaaaaargh inside)

Cet épisode passé, Sophie et moi décidons de rentrer à l’appartement déposer les achats effectués puis de ressortir pour aller au restau et vaquer en soirée à travers Paris histoire de voir ce qu’on nous propose de beau à écouter. Sauf que... la pluie commence à se mettre de la partie. Un groupe à côté duquel nous sommes à ce moment-là et qui avait réussi à rassembler un public certain fait d’ailleurs l’expérience douloureuse que la pluie n’est bonne, ni pour l’attention des auditeurs (dont une bonne part prend la fuite), ni pour les guitares électriques. Dommage. Nous regagnons donc l’appartement et là.... un deuxième problème se présente. Je vous la fait courte mais il s’agissait pour Sophie de trouver un endroit où loger pour elle et une de ses camarades à Toulouse où elle est en stage d’une semaine à l’heure où j’écris ses lignes; outre le fait que plusieurs circonstances indépendantes de sa volonté l’obligeaient à s’y prendre à la dernière minute, ce qui est rarement très bon, le fait que Toulouse accueille à ce moment-là plusieurs congrès et le début de la Féria n’arrangeait pas les choses. Bref après plusieurs heures d’appels téléphoniques à différents hôtels et autres organismes du même genre, nous sommes ressortis à onze heures du soir passés, en nous demandant quel restaurant allait bien vouloir encore nous accueillir (mais pas le choix, le frigo était quasiment vide), quant à Sophie elle ne savait toujours pas si elle n’allait pas se retrouver à la rue pendant une partie de son séjour toulousain: autant vous dire que c’était la joie.

Et là miracle, nous avons fini par trouver, rue Soufflot:
- une brasserie encore ouverte et qui voulait bien de nous
- dans laquelle on a fait un super repas pour pas trop cher
- et devant laquelle jouait un groupe très sympathique.

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Mention spéciale pour le gars au clavier qui a fait toute la première partie du "concert" avec une bâche entre lui et son instrument pour le protéger de la pluie!

Ces sympathiques gaillards abonnés au rock 70’s, plutôt talentueux (et tous célibataires comme le guitariste a tenu à la rappeller avant d’entonner Purple Rain ;-D) ont non seulement sauvé notre soirée, mais en plus ils nous ont délivré de la malédiction qui sembler planer sur nos sorties depuis mon arrivée.

Quelques jours plus tard, nous avions décidé de nous rendre à la séance de dédicace que Boulet avait annoncé sur son blog. Munis du dernier Donjon acheté par Sophie la veille – juste avant sa soutenance au terme duquel (je ne peux m’empêcher de le préciser!) elle a eu une très-excellente note – nous avons donc débarqué à l’adresse indiquée... sauf que (bis).

Première petite surprise: à ladite adresse indiquée, il n’y avait pas l’ombre d’une librairie en vue. Heureusement que nous ne nous décourageons pas aussi facilement et que nous décidons d’explorer la rue... pour enfin trouver la librairie 200 bon mètres plus loin que prévu.

Deuxième petite surprise – petite celle-là parce qu’on s’y attendait un peu, mais quand même pas dans ces proportions-là – nous étions – VRAIMENT – LOIN d’être les seuls.

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Alors que nous faisions la queue depuis à peu près une heure, les patrons de la librairie avaient décidé de ne plus accueillir les nouveaux arrivants, car ils ne voulaient pas fermer à 22h non plus...

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Au bout de deux heures de queue, Sophie s’est décidée à tenter le fan-art qu’elle avait projeté de faire. Bon en considérant qu’elle n’avait sur elle qu’un crayon et même pas de gomme, la tâche s’avérait ardue, mais moi je trouve qu’elle s’en est super bien tirée. Bon vous ne verrez pas le fan-art ici parce que euh....

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...bon voilà quoi, vous le verrez pas, mais en tout cas, c’était très réussi, et encore plus si l’on considère les conditions dans lesquelles ça a été fait.

Au bout de presque trois heures de queue (si si...), et alors qu’il n’y avait plus guère derrière nous que quelques acharnés – dont les fanatiques de l’Echo du Donjon qui avaient des tas de questions à poser à Boulet sur la façon dont il avait repris la série, sur la forme de la tasse qu’on voyait page 20 et les chaussettes roses dont il avait affublé le Gardien p.30 –, enfin, nous sommes arrivés face au Maître.

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Sophie a demandé (et eu) un Herbert jouant du kazou:

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Pendant qu’on lui dessinait sa dédicace, Sophie visiblement morte de trac serrait son fan’art planqué sous la table... qu’elle a offert toute timide à un Boulet enthousiaste.

Quant à moi, puisque il n’y avait qu’un album pour deux, je lui ai demandé si il accepterait de me faire la dédicace sur une feuille de papier. Il a tout de suite accepté (après tout j’avais fait la queue moi aussi), il m’a simplement dit qu’évidemment, pour privilégier ceux qui avaient acheté une BD, il me ferait le dessin plus rapidement, un peu «façon brouillon» quoi.... ’Tain le brouillon!! Je vois pas la différence avec une dédicace normale moi!! :-D

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(bon d’accord ça manque un peu de fini au niveau d’un des bras, mais si je disais ça ce serait vraiment pour chipoter, et j’en ai pas envie!). Je lui ai demandé l’ours sous les traits duquel il s’était représenté dans les posts de son blog liés à la sortie de Donjon (c’était ici et par là).

Au final nous sommes ressortis de là un peu crevés, un peu bousculés dans nos prévisions d’emploi du temps car nous n’avions pas prévu de passer autant de temps dans la librairie, mais super contents. Merci Monsieur Boulet!

Et pour finir ce post, ça faisait longtemps que j’avais plus proposé de concours, mais rassurez-vous celui-là sera EXTREMEMENT simple. Il s’agit simplement de reconnaître les monuments photographiés ici sous un angle un chouïa inhabituel:

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Cette fois-ci vous conviendrez j’espère que le "concours" est particulièrement facile, toutefois attention, y a tout de même un petit piège, sinon ça serait pas drôle!

Le premier ou la première à donner la réponse dans les commentaires – et uniquement dans les commentaires pour cette fois, merci – aura droit à son quart d’heure de célébrité warholien, dans les humbles limites de ce blog bien évidemment.

17.6.06

Dernières nouvelles du front

Bon ça fait quelques temps que je n’ai pas posté, pardon familles tout ça. J’étais entré dans une phase intensive de rédaction de mon mémoire principal dans l’espoir de pouvoir le rendre vers le 20 juin afin de pouvoir le soutenir dans les limites imparties, soit la première semaine de juillet. Espoir un peu illusoire de toute façon : trente pages minimum à rédiger à dix jours, soit trois pages par jour.... Bon pour écrire trois pages sur mon blog ça va, mais quand il s’agit d’un travail de recherche universitaire, ça demande une réflexion un peu plus poussée, des sources à consulter – mon mémoire principal portant sur pas moins de dix-sept romans, je me perds un peu dans mes sources (genre je relis les notes prises sur l’un d’eux et d’un coup: aaaaaah ça j’avais relevé une citation à analyser, c’était pour illustrer un concept dans ma première partie, vite trouver un moyen de le recaser.....) –, des recoupements à faire avec ce que les critiques ont déjà dit avant moi ces dernières décennies, bon voilà je ne vous apprends rien je suppose, c’est le principe de base de ce genre de choses.

Donc rédaction rédaction rédaction, tel était mon idéal ces derniers temps. J’ai même réussi à rédiger trois pages l’après-midi de samedi dernier, tout en animant simultanément la kermesse de ma paroisse (DJ Léo derrière son ordi portable relié à un haut-parleur, de midi à six heures et demi, pitié trouvez quelqu’un d’autre l’année prochaine, moi c’est la troisième fois!).

Sauf que finalement, suite à des affaires entre profs que je préfère ne pas trop dévoiler ici, même en occultant les noms, il n’y aura pas de soutenance possible, de toute façon, en juillet. Donc pas la peine que je m’explose pour rien. Nouvel objectif: finir le mémoire principal pour début juillet; puis dans les semaines qui suivent finalisation du mémoire secondaire tout en commençant à préparer l’agrégation.

Demain je vais enfin pouvoir aller voir Marie-Antoinette version Sofia Coppola (donc prochain post dans très peu de temps.... ;-D), lundi je repars une petite semaine à Paris.

En dehors de ça, je me bats depuis deux jours contre (ou pour, je ne sais plus trop comment dire) mon ordinateur. Suite à différents plantages avec «vidage de la mémoire physique» (??) à la clé, qui m’ont fait perdre deux heures de boulot sur le mémoire (en dépit du fait que je sauve pratiquement à chaque phrase, là tout ce que j’avais écrit avait disparu) ainsi que l’intégralité de mes marque-pages internet, j’ai décidé de mener une opération de nettoyage. Zone Alarm, Secuser, Sysclean, Spybot, Spy Sweeper me détectent et, si possible, me virent (sauf dans le cas de ce dernier qui après m’avoir signalé tout un tas de risques, me demande de payer pour les supprimer, l’enfoiré), quelques virus douillettement installés en train de transformer mon disque dur en bouillon de culture, des chevaux de Troie en train de répéter leur carrousel, sans oublier une légion de spywares. En dehors du fait que j’ai toujours du mal à comprendre comment il se fait qu’aucun antivirus ne soit fichu de tout me détecter d’un seul coup, je constate que si tout cela nettoie les désagréments souterrains de mon ordi, un certain nombre de problèmes apparents eux ne sont toujours pas réglés, par exemple le fait que je ne puisse plus, depuis deux jours, télécharger quoi ce soit depuis firefox, et ce en dépit du nettoyage intensif de malwares et de la désinstallation complète et réinstallation, réalisées en mode sans échec pour être encore plus sûr, dudit firefox. Affaire à suivre...

8.6.06

La B.U. d’Aix c’est comme la BNF... mais en différent

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Hier soir à un moment sur MSN Sophie m’a dit qu’elle était en train de réserver des livres pour faire ses recherches le lendemain à la Bibliothèque Nationale.

Vous voyez, vous allez sur le site internet, vous demandez un livre... et quand vous arrivez le lendemain, il est prêt à être utilisé.

Je n’ai pu m’empêcher de lui faire remarquer que j’étais moi aussi en train d’effectuer une opération similaire.

Eh oui! il ne faut pas croire! nous aussi à la fac d’Aix on a un système de pré-réservation à la bibliothèque.... enfin c’est PRESQUE pareil.... en un peu moins performant.... enfin je veux dire.... en différent quoi!.....

La dernière fois que je suis passé à la B.U. j’ai récupéré plusieurs des feuillets qu’on utilise pour les demandes d’ouvrage... Il suffit ensuite d’aller, tranquillement, depuis chez soi, sur le catalogue de la B.U. qui est accessible en ligne. Et c’est magique: vous pouvez récupérer les côtes et remplir à l’avance les feuilles de demande préalablement embarquées de la B.U.!

L’avantage de la manœuvre, c’est que depuis un an bientôt, suite à une panne de monte-charge jamais réparée, et comme il ne faut pas trop se fatiguer, n’est-ce pas, quand on travaille là-bas, il n’y a plus qu’une levée par heure. Une fois par heure, les livres précédemment demandées sont remontés du magasin et les nouvelles demandes emportées.

Donc, vous déposez votre demande à 14h50, par exemple: elle part en magasin à la levée de 15h, et vous pouvez avoir votre livre à 16h. Par contre si vous déposez votre demande à 15h05, là vous n’aurez rien avant 17h.

Vous comprenez maintenant les fabuleux avantages du système de pré-sélection sur internet!

Si jamais cette après-midi, pour une raison ou pour une autre (difficulté à se garer, etc.) j’arrive un peu "just" par rapport à une heure charnière pour demander les livres en magasin, je ne perdrais pas de temps à rechercher les côtes et à remplir les feuilles sur place... et si ça se trouve je pourrais comme ça avoir les livres en seulement une heure au lieu de deux!



Voilà.... Pareil qu’à la BNF..... mais en différent.

2.6.06

La dure vie du blogueur

Aujourd’hui c’est paraît-il la «non blogger’s day». Quand je dis "paraît-il", je suis de mauvaise foi, je me fonde sur le fait que Pascal a fait tout un foin autour de ça aujourd’hui sur son site. Le concept: ouvrir son blog, le temps d’une journée, à des posts écrits par des gens qui n’ont pas de blog. Le but de la manœuvre: si l’on est méfiant, on peut soupçonner une opération larvée de "promotion", du genre «venez voir comme c’est bien de s’exprimer sur un blog» (sauf que je ne vois pas bien à qui ça profite, les blogs étant gratuit, mais il est vrai que certains hébergeurs s’en servent pour diffuser de la pub); si au contraire l’on est optimiste et qu’on croit à la philanthropie... euh... nan là en fait je vois pas.

Si vous voulez mon humble avis, c’est surtout l’occasion de foutre un peu plus le bordel dans une bloggosphère qui n’a pas besoin de ça.

Ce qui me fait dire ça?

Dans la liste de liens qui se trouve dans la colonne à côté de ce texte:

– Il y a les blogs régulièrement mis à jour, ceux de Johan, de Ségolène et de Youfie. Le blog de Marie est mis à jour... disons un peu plus épisodiquement, mais enfin ce sont des choses qui arrivent (:-D). Sur le blog de Katia, le dernier post en date annonce qu’il n’y aura plus de mise à jour avant juillet.

– Il y a l’immense majorité des blogs laissés en ligne à l’abandon par leurs propriétaire. Le blog d’Odile n’a jamais dépassé le stade du premier post. Le blog d’Irina a atteint le stade du deuxième (fort bien fait d’ailleurs, je ne sais pas comment elle a réussi à arranger ses photos...), mais vu que le premier se limite à un titre «Essai» et à une image, je ne sais pas si ça compte vraiment. Le blog de Stéphanie a atteint les cinq commentaires mais n’a plus été touché depuis février. Mention un peu spéciale pour le blog d’Elizabet, quatre posts dont trois en janvier et une brève résurrection en mars; mais dans son pseudo MSN Elizabet affirme (depuis un certain temps maintenant) que maintenant qu’elle a pu récupérer à nouveau internet, le blog sera «bientôt» mis à jour, donc rien n’est tout à fait perdu...

– Il y a les liens qui ne marchent plus, pour différents raisons. Le blog d’Hervé: toujours en ligne, mais c’est un leurre. Suite à l’afflux d’un lectorat massif, Hervé a voulu reprendre son indépendance scripturaire et a pris la décision courageuse de renaître ailleurs sur le net tel le phénix, de reprendre tout à zéro avec un nouveau pseudo. Pour éviter que les dindes made in BTS, qui formaient une partie indésirable dudit lectorat, ne le suivent, il a demandé à ce que sa nouvelle adresse n’apparaisse pas en lien sur les autres blogs. Le blog d’Audrey, lui, a été bel et bien supprimé, pour des raisons qui ont été exprimées par la principale intéressée dans les commentaires du présent blog. J’avoue que, même si ça ne se voit pas forcément, ces deux blogs, très différents l’un de l’autre, étaient un peu les modèles que j’avais en tête au moment de créer le mien. Ceci explique sans doute la nostalgie qui me fait reculer le moment de supprimer les deux liens de la liste, et ce bien qu’ils ne renvoient plus à grand-chose... Enfin citons le cas de Pascal, qui lui aussi a décidé de renaître ailleurs sur la toile, mais pour fuir un lectorat beaucoup plus ciblé, à savoir une ex petite amie à tendance psychopathe. Evidemment, il a aussi demandé à ce que le nouveau lien n’apparaisse pas en ligne....

Donc résumons. Parmi les douze blogs que je présente dans ma liste de blogs d’ami[e]s, il y a: cinq blogs (plus ou moins) régulièrement mis à jour, quatre blogs laissés (plus ou moins) à l’abandon, trois liens morts.

Bon sang vous ne trouvez pas que c’est suffisamment compliqué comme ça sans qu’en plus on commence à partir dans des délires genre non-blogger’s day???!
La valeur n’attend pas le nombre des années
(...mais pour avoir une augmentation, il vaut mieux compter dessus)

Il y a les festivals dont tout le monde parle, genre le festival de Cannes. Qui au passage s’est ouvert cette année sur l’un des pétards mouillés parmi les plus monumentaux dont j’ai entendu parler, je parle bien sûr du:

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Ah! toutes ces couvertures de presse sur «l’événement»... jusqu’à ce que les journalistes soient autorisés à voir le film... eheh... Festival qui (je continue ma petit digression) s’est heureusement bien rattrapé au moment du palmarès. Bien sûr il est extrêmement dur de porter un jugement sans avoir vu les films en compétition, mais enfin, vu de chez moi, il a l’air pas mal du tout ce palmarès. – Bon, à écouter la télé, tout le monde le critique, il est trop ceci pas assez cela, mais bien sûr, comme j’ai pu le constater depuis un certain nombre d’années, personne n’est jamais content du palmarès cannois, et s’il faut reprocher à la fois tout et son contraire (mise en scène trop "classique" pour Ken Loach, trop "radicale" pour Bruno Dumont), eh bien ce sera fait, il n’y a pas de raison. – Fin de la parenthèse cannoise et cinématographique.

Je disais donc il y a les festivals dont tout le monde parle, et ceux dont personne n’entend jamais parler. Non non, ça ne se résume pas au Festival de la Morue de Jouy-en-Bareuil. Tenez, prenez le Rideau Rouge, autrement dit le festival de théâtre étudiant de Science Po. Ils en sont à leur 5e édition et pour la première fois se sont même payés le luxe de faire intervenir un jury professionnel, composé cette année de Philippe Tesson, Catherine Dasté, Elodie Navarre, Christophe Barbier, Florian Zeller et Caterina Murino.

Comment ai-je échoué là, et comment se fait-il que ce fut précisément devant la pièce qui a remporté ensuite le prix du meilleur spectacle? Flair exceptionnel? Coïncidence astrale? Ou encore plus compliqué: par le fait que ma petite amie soit copine avec l’une des actrices de la pièce, laquelle va se marier cet été au Liban, mariage auquel ma petite amie est invitée ainsi que moi (mais je ne pourrais pas m’y rendre pour de basses raisons 1. financières, 2. de préparation intensive de l’agrégation cet été), et que plusieurs interprètes de la pièces ainsi que le metteur en scène? Je vous laisse deviner.

Quelques indices pour vous aider à trouver la bonne réponse:

- ici l’une des actrices et son fiancé photographiés il y a quelques mois dans une crêperie:

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- ici l’un des acteurs et son metteur en scène en train de préparer un voyage au Liban chez Sophie quelques jours après la représentation:

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(Sinon y a réponse D: ObiWan Kénobi, comme toujours...)

Bref.

Tout ça pour dire que j’ai assisté, non sans bonheur et grande joie de ma part, à la représentation de L’Augmentation de Georges Pérec dans le cadre du susdit festival.

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Tout n’était pourtant pas gagné d’avance.

Premièrement, parce que si Sarah ne jouait pas dedans, je ne me serais pas forcément déplacé pour aller voir une pièce de Pérec, soit une pièce dont j’ignorais l’existence signé d’un auteur que j’avoue ne pratiquement pas connaître mais qui a priori ne m’attire pas franchement (j’en connais une qui si elle lit ça me le fera payer :D ... au fait félicitations à Thibaut!).

Deuxièmement, la ponctualité légendaire de Sophie nous a permis de rater de quelques dizaines de secondes le dernier bus susceptible de nous amener dans les temps à la représentation. Il a donc fallu faire le trajet à pied, au pas de course. Sauf que ma moitié, persuadée qu’elle attraperait le fameux bus, n’avait pas pensé à se munir de son précieux plan de Paris. C’est donc sur sa seule suprême capacité d’orientation que nous avons fait le trajet. Le résultat étant – près d’une demi-heure après notre départ, soit à l’heure où la pièce devait commencer – que nous avons réussi à rallier l’endroit où elle imaginait que la salle se trouvait. Sauf qu’après consultation d’un plan accortement proposée par une passante – frappée sans doute par les propos de ma compagne exprimant à haute voix et en termes peu mesurés ce qu’elle pensait du manque de panneaux indicateurs dans cet arrondissement –, nous n’étions pas du tout dans le bon quartier et encore à vingt bonnes minutes à pieds de ladite salle.

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Croyez-vous que cela nous... enfin surtout l’aurait fait renoncer?? Non!!! N’écoutant que sa détermination (et surtout pas mes plaintes et mes râles d’agonie), Sophie partit bravement à la recherche de son objectif, divaguant à travers les rues plus ou moins au p’tit bonheur la chance (c’est du moins l’impression que j’avais, moi, derrière, tentant de la suivre en traînant mes jambes recouvertes de béton), montant et re-montant en sens inverse des avenues à la recherche d’on ne sait quel signe mystérieux lui donnant l’orientation à suivre..... tout cela pour arriver devant la salle vingt-cinq minutes APRES l’heure prévue pour le début de la représentation.... soit cinq minutes AVANT le début effectif de celle-ci!! C’est bien le théâtre étudiant! Ils sont encore moins ponctuels que ma copine! Ahahahah! (rire dément annonçant l’ultime râle)

(Petite précision: à l’heure où j’écris ces lignes, Sophie est en train de passer ses journées agenouillée dans la boue, à manier la pelle, la brouette et la pioche dans un bled du fin fond du Pas-de-Calais où elle effectue un stage d’archéologie d’une semaine. Elle ne découvrira donc que dans quelques jours, à son retour dans la capitale et la civilisation, ce post, et j’ose à peine imaginer l’état dans lequel la mettra la découverte de ce récit circonstancié, et ce qu’elle imaginera pour me le faire payer. Ora pro ma pomme, merci d’avance.)

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Le temps, pendant que Sophie s’occupe de prendre les places (ah oui j’avais oublié: on n’avait pas les billets!), de me diriger vers le bar et d’engloutir deux verres de jus de pomme pour sauver mon gosier de l’amputation (verres qui seront suivis par trois ou quatre autres à la fin du spectacle), et nous pénétrons enfin dans la salle, ET je vais enfin en venir au vif du sujet.

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L’Augmentation est à l’origine un monologue, ici réarrangé pour être tenu par cinq acteurs.

«Vous avez mûrement réfléchi. Vous avez pris votre décision et vous allez voir votre chef de service pour lui demander une augmentation.» Ainsi commence une épopée héroï-comique, systématiquement construite grammaticalement sur le même modèle (ici incarné par les différents acteurs: proposition, alternative, hypothèse positive, hypothèse négative, etc.). Une quête quasi perdue d’avance d’un réajustement de salaire, où le héros, comme la structure grammaticale, tourne en rond, répète inlassablement à peu près le même parcours dans un univers absurde – c’est-à-dire discrètement inquiétant et... férocement comique bien sûr! – où les conditions socio-économiques nationales sont autant à prendre en compte que les sautes d’humeur de mademoiselle Yolande (en face du bureau du chef de service) ou l’éventualité d’une mortelle épidémie de rougeole...

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Bon je sais que je vous ai habitué à des critiques un peu plus fouillées, mais là outre que ce post a beaucoup de retard sur l’événement, moi aussi (mais moi c’est sur mon boulot de fac que j’ai du retard!). En plus quand je me livre à ce genre d’exercice je n’ai pratiquement jamais de commentaire, alors pour une fois, voilà, je n’irai pas plus loin que ça! ;-)

Surtout un grand bravo aux comédiens – Robin Devillers, Chiara Riccobene, Alexandra Prieux, Elvire Sibaud, Sarah H**** et Benjamin Legros – et au metteur en scène – Matthieu Fayette – pour cette fort sympathique soirée. Là encore je peux difficilement porter un jugement sans avoir vu tous les spectacles proposés pendant le festival, mais après tout ceci n’est qu’un blog, je peux donc, cornebouc, me permettre d’être péremptoire et subjectif, et affirmer haut et fort que leur Augmentation n’a pas volé son titre de meilleur spectacle.