25.9.06

Sueurs froides

Je reviens à mon ordinateur. Je clique dans la barre de tâches sur le texte de mon mémoire secondaire. Message d’alerte. Word ne veut pas me laisser accéder à mes textes. Word plante. Je tente de rouvrir, on m’informe que le fichier est corrompu. Trois jours de boulot intense peut-être perdus. Trois jours ou peut-être plus. Et ce alors que je suis déjà bien en retard. Confiant dans le disque dur externe de 250 gigas sur lequel j’ai placé mon mémoire – surnommé « le coffre-fort » en raison de sa taille imposante qui nécessite une alimentation électrique pour lui tout seul –, depuis quand n’ais-je plus fait de sauvegarde ailleurs ?

Bordel, les trois règles d’or du travail sur informatique : premièrement, sauvegarder, deuxièmement, sauvegarder, troisièmement, sauvegarder.

Je me rends compte que ledit coffre-fort n’émet plus son bourdonnement habituel. Je le coupe, le rallume, rien. Mes doigts rencontrent le bout du câble d’alimentation, un peu trop hors de la prise. Je le renfonce. Eteint, rallume, toujours rien.

Je ne sais pas trop pourquoi je me suis levé, peut-être pour essayer de prendre (physiquement) du recul. Je remarque alors sous la chaise de mon bureau un autre câble qui traîne et aboutit dans le vide. C’est le câble qui relie la prise électrique du mur au transformateur qui alimente le disque dur externe. Je rebranche. Rallume le coffre-fort : cette fois ça marche.

Mais Word ne veut toujours pas rouvrir mes fichiers. Définitivement corrompus, apparemment. Ils n’ont pas apprécié d’être restés ouverts sur l’ordinateur alors que le disque dur sur lequel ils sont s’était arrêté.

Heureusement que j’ai à présent la version de Word la plus récente. Le logiciel m’informe d’une fonctionnalité dont je n’avais jamais entendu parler et qui n’existait vraisemblablement pas sur la très ancienne version que j’utilisais sur mon précédent ordi : « Ouvrir et réparer ».

J’ai pu retrouver mes fichiers intacts. Ouff… Mais je crois que mon cœur a perdu quelques mois de vie future, là.