11.9.06

Quand y en a plus, y en a encore
(Les emmerdes, c’est comme les pandores...)

La semaine dernière j’ai terminé mon mémoire principal. J’ai envoyé un courriel à ma directrice de recherche pour l’en informer. Dans ce courriel je lui demandais ce qu’elle préférait pour que je le lui fasse parvenir, que je le dépose à la fac ou que je lui envoie chez elle par la Poste (comme j’avais dû le faire pour ma première partie au printemps, souvenez-vous, après avoir appris au bout de deux mois d’attente, par une autre étudiante, qu’elle n’avait pas pu lire la version que je lui avais envoyé par courriel, ce qu’elle s’était bien gardé de me signaler, épisode qui d’ailleurs n’a visiblement pas entraîné chez cette prof une quelconque envie de s’excuser, mais je m’égare...).

Pas de réponse.

Le lendemain j’envoie un second courriel pour dire qu’afin d’assurer la transmission la plus rapide possible, je lui envoie par la Poste ET j’en dépose un autre exemplaire à la fac.

Au passage mon imprimante déconnant "légèrement", elle n’accepte d’imprimer qu’en mode "fin". Consommation d’encre accrue, et surtout, le mémoire faisant 135 pages, près de trois heures pour imprimer une version complète.

Bref. Le lendemain je passe à la fac, dépose une version dans son casier (bien plein, je ne suis pas le seul à chercher à la contacter visiblement).

Le jour d’après, c’est-à-dire samedi, deux courriels dans ma boîte. Elle a répondu aux deux que je lui ai envoyé SEPAREMENT: logique. Dans le premier elle m’annonce qu’elle revient d’un colloque en Irlande, que pour l’instant elle à Paris ; elle me demande de déposer mon mémoire à la fac qu’elle récupérera mardi, et de joindre deux versions pour les membres du jury ; dans le second elle me dit simplement qu’elle prendre contact avec moi le plus tôt possible.

Là, y a un hic. Au début de l’été, elle a demandé à une autre étudiante – Véronique – qu’elle tient visiblement en très très haute (nettement plus haute que moi visiblement, mais à la limite si ce n’était que ça je m’en ficherais un peu, d’autant que Véronique est fort sympathique... et qu’elle non plus n’a pas de nouvelle) –, je disais donc: elle lui a demandé de lui donner à relire son mémoire après une dernière modification qui consistait simplement à aérer sa présentation en plus de paragraphes. Et moi, moi dont elle n’a pas pu encore lire le travail – puisqu’étant à Paris elle n’a pas reçu la version envoyée par la Poste chez elle dans la région aixoise, pas plus qu’elle n’a pu récupérer l’autre impression à la fac –, moi dont elle a tout au plus lu, plusieurs mois auparavant, une première partie qui n’a d’ailleurs pas eu l’air de la satisfaire et qu’elle m’a quasiment demandé de réécrire pour moitié, moi, elle me demande déjà de lui remettre deux autres tirages pour que je puisse soutenir.

Je lui renvoie un mail pour marquer, en termes polis, mon étonnement, et lui demander des précisions.

Depuis, toujours pas de réponse. J’ai passé l’après-midi à réimprimer à nouveau mon mémoire et demain je retourne à la fac pour déposer cette nouvelle fournée... Au cas où. Ou peut-être pour rien.

Pourquoi ai-je la désagréable impression qu’elle n’a absolument rien à faire de mon boulot ?

Pourquoi, pour être plus bref, ai-je la désagréable impression d’être pris pour un con – ce qui est sans doute la chose entre toutes que je supporte le moins?

Pourquoi ai-je l’impression, enfin (non seulement à cause de par mon expérience mais aussi des témoignages de mes petites camarades travaillant sous sa responsabilité), que cette prof est passée en quelque mois du stade « je suis près de la retraite, je fais ce que je veux à l’intérieur du système pour être le plus efficace possible » au stade « je suis près de la retraite, je n’en ai rien à faire de tout et surtout pas des étudiants »?

Et surtout : si elle me fait une remarque sur le "retard" de mon travail lors de la soutenance, me contrôlerai-je assez pour pouvoir formuler en termes courtois la réponse que je lui ferai?