4.10.05

Les affaires reprennent

Fin de mon année de master1 : vendredi 30 septembre midi. Début de mon année de master2 : mardi 4 octobre. Youhou ! vivent les vacances !


Vendredi :

Pour bien profiter desdites vacances, je commence par reprendre le chemin des salles obscures que j’avais quelque peu (ô euphémisme !) délaissées pendant l’été. Manque de bol, alors que j’avais beaucoup apprécié Le mystère de la chambre jaune il y a deux ans, la suite, Le parfum de la dame en noir, me déçoit quelque peu. Le rythme de tout le développement est très lent, le film se fait long (d’autant qu’en apparence au moins, il ne se passe pour ainsi dire rien) jusqu’à un final explicatif très rapide qui, en comparaison de ce qui précède, semble quant à lui bâclé. Le ton se veut plus mélancolique, plus grave, mais le réalisateur ne renonçant cependant pas à l’aspect plus ludique qu’il a voulu imprimer à son adaptation, le contraste passe mal, d’autant que ce qui pouvait sembler décalé et loufoque vire cette fois au ridicule, voire au grotesque (la mort de Vincent Elbaz). Le jeu des acteurs sonne faux et devient même franchement horripilant dans le cas de certains (je ne citerai pas de nom). Restent quelques scènes (le numéro de prestidigitation inaugural, le discours du prêtre...), quelques répliques savoureuses ("La petite fée s’est vengée de son tyran en le zigouillant avec la plus vieille flûte de l’humanité"), et toujours les références tintinophiles, mais ça fait peu. Bref l’alchimie ne fonctionne plus et j’aurais dû me méfier du caractère prémonitoire de ce mauvais départ pour mes quelques jours de repos.

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Samedi :

Alors que je comptais me réserver les délices de la grasse matinée, je suis tiré du lit vers 10h par un appel de mon ex qui tient à me féliciter car elle a – je ne sais trop comment (sans doute en passant par la page d’Hervé dont elle avait l’adresse) – lu mon blog et ainsi découvert l’existence de Sophie. Je ne sais pas si vous saisissez bien, tout de même, le caractère légèrement surréaliste de la situation. Bon, l’information n’avait rien de secret et je n’avais aucune raison de la lui cacher, pas de problème de ce côté-là, simplement il ne m’avait pas semblé opportun de lui signifier, lors de nos quelques conversations téléphoniques depuis la rupture, que je l’avais "remplacée" (je n’aime ni le terme ni ses connotations, mais il n’y en a pas d’autre). Là où ça devient en revanche du grand n’importe quoi – et un peu déplaisant ! –, c’est quand je reçois un peu plus tard un mail d’une de ses amies qui me dit avoir elle aussi lu mon blog et tient à apporter quelques "rectifications" quant à ce que j’écris de ma relation passée avec Claire. Bon sang mais qui est-ce qui le lit ce blog ??? Vous êtes qui, vous, là ??? Comment vous avez eu mon adresse ??!


Dimanche :

Réveillé par la douleur à cinq heures du mat’, encore un vaisseau sanguin qui a cru bon d’exploser dans mon œil droit (oui ça m’arrive de temps en temps). Bilan une journée passée sans pouvoir ni lire, ni regarder la télé, ni travailler sur mon ordinateur, en gros sans pouvoir rouvrir l’œil en présence d’une source de lumière autre que la lumière du jour, et encore, si elle est bien tamisée par des rideaux épais. Sieste forcée. Tout autre loisir m’étant interdit, j’en profite pour réécouter la Symphonie n°5 de Philip Glass (que je n’avais plus écoutée dans son intégralité depuis un certain temps) et quelques titres des Pink Floyd.


Lundi :

La douleur est partie mais je ne m’aventure tout de même pas à certaines activités : impossible donc de re-tenter un passage par une salle de ciné pour effacer la mauvaise impression de nos "retrouvailles" du vendredi avec un autre film (Les âmes grises par exemple). Je me permets simplement de faire un passage à la gare d’Aubagne pour faire l’acquisition d’une carte 12-25 qui me sera bien utile dans mes futurs déplacements sur Paris. Bon, non seulement ce n’est pas une "vraie carte" mais un billet de train tout moche sur lequel ils collent votre photo, mais en plus ils ont estropié mon nom de famille, bien que je l’aie consciencieusement épelé... Vivement la rentrée que j’en termine avec cette période de poisse !


Mardi :

La rentrée ! Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!! (cri de joie de l’étudiant pathologique qui retrouve enfin son élément).

Ayant eu vent – lors de ma conversation de samedi avec Claire – de l’existence d’une bourse étudiante délivrée par l’université à des étudiants de master2, je me présente relativement tôt à la fac pour tenter de récupérer le plus rapidement possible (car il faut rendre le dossier avant le 15 date limite) les papiers nécessaires à la demande. Je commence donc par me présenter à l’accueil pour demander dans quel bureau on me fournira lesdits papiers. Problème n°1 : la femme de l’accueil n’est pas du tout au courant de l’existence de ladite bourse ; ça commence bien. Je lui explique, et là problème n°2 : la femme de l’accueil n’a pas l’air de savoir non plus ce qu’est un master2. D’accooooooooord... Je reste zen et lui explique que ça correspond à bac+5, là elle comprend que ça correspond (plus ou moins et plutôt moins que plus, mais on va pas lui compliquer la comprenette à cette brave dame !) aux (anciens) DEA / DESS et que donc dans ce cas-là selon elle je dois sûrement aller au secrétariat du SCUFFUP. Ce que je fais. Sauf qu’une fois arrivé devant le secrétariat du SCUFFUP un petit papier scotché sur la porte m’informe qu’ils sont fermés pour la journée. Merde. J’avais oublié qu’avec les grèves, tout risquait d’être fermé à la fac. J’aurais pourtant dû y penser ! Faisant contre mauvaise fortune assaut d’imagination, je me dis qu’au cas où le SCUFFUP ne serait pas le bon endroit, autant aller me renseigner à la Division de l’Etudiant où l’on me donnera peut-être – qui sait ? – une réponse plus catégorique et éventuellement autre, ce qui éventuellement m’éviterait alors de perdre une (somme tout précieuse) journée supplémentaire. Oui... mais à la porte de la Division de l’Etudiant, un petit papier scotché sur la porte m’informe qu’ils sont fermés pour la journée (bis). [Détail aussi important qu’étrange : aucun ne semble être EN GREVE. Ils sont tous simplement FERMES LE MARDI 4 OCTOBRE. Plutôt étonnant si l’on se rappelle qu’il y a de cela quatre ans, la bibliothèque universitaire n’hésitait pas, elle, à annoncer clairement sur sa porte qu’elle était en grève par solidarité avec les cheminots parisiens (sic). Les choses ne changent pas forcément, mais la façon de les dire, oui : beau sujet de sociolinguistique.] Il est donc à ce moment-là 10h15 et je n’ai pas cours avant 14h.

Histoire de passer le temps je m’achemine vers le centre-ville d’Aix, et au passage si quelqu’un peut m’expliquer pourquoi il m’est impossible de mettre la main sur l’édition en 1 coffret / 3 DVD (avec les bonus) de Kaamelott, parce que là j’en viens vraiment à me poser des questions. Par contre je suis tombé sur le tome 10 de Lone Wolf and Cub dont je n’osais pas espérer la sortie si tôt, donc content ! j’aurais pas tout à fait perdu ma matinée. Bref je musarde, et à midi je reprends la route de la fac et plus précisément du resto U. Quand j’arrive à l’orée du parking du resto U je me rends compte que :
1- il n’y a personne devant (bizarre)
2- les grilles sont fermées (très bizarre)
3- j’aperçois un petit papier blanc scotché dessus (bon ça va j’ai compris, demi-tour !).

C’est donc avec une joie incommensurable que, sur le parvis de la bibliothèque où pendant les travaux de la cafétéria une autre a été montée de fortune dans des préfabriqués, je savoure pour deux fois le prix d’un repas à peu près complet au resto U un sandwich poulet radioactif / mayonnaise, une pomme bien farineuse et une bouteille d’eau (dans l’ancienne kafet’ il y avait une fontaine où l’eau était gratis... visiblement ils n’ont pas réussi à la réinstaller dans sa nouvelle version... pur problème de logistique sans doute). Il est 13h.

Deuxième phase de mes opérations prévues pour la journée : camper devant la porte du bureau de Mme C***, responsable du master à qui je compte demander des informations sur mon passage en master2... J’ai vérifié le matin avant de partir sur le site internet de la fac, elle reçoit le mardi de 14h à 16h... Hélas il semblerait bien que le site internet de la fac ne soit (comme d’habitude) pas à jour puisqu’après vérification, eh non ! Mme C***, ce semestre, reçoit le jeudi de 11h à 13h !!

Je finis donc par rallier la salle où j’ai un séminaire et là – miracle ! en quelques discussions au sein du petit groupe d’étudiants présents, j’obtiens toutes les informations que je cherchais : où trouver le papier pour la demande de bourse, quels documents sont réclamés, où obtenir tout de suite un papier officiel avec mes notes et ma moyenne pour pouvoir demander le passage en master2 sans attendre trois mois que le secrétariat du département me l’envoie.

Moralité : la vie est belle quand même !... mais bon, si j’avais su, je serais venu directement à 14h.