4.8.05

Ci-gît un couple que je croyais heureux

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Vous connaissez ce dicton qui dit que les filles cherchent deux choses ?
1/ l’homme idéal
2/ le changer

En fait en ce qui me concerne (et outre le fait que je ne suis pas l’homme idéal, mais je ne l’ai jamais prétendu non plus !) les choses étaient un peu plus compliquées que ça : ce qui n’a pas changé chez moi, ça prouve que je ne faisais pas d’effort ; ce que j’ai changé de moi-même mais sans le dire, elle ne s’en est pas rendu compte ; ce que j’ai changé après qu’elle m’ait dit de le faire, ça ne compte pas car ça ne venait pas de moi. Dans tous les cas ça prouve que je ne suis pas quelqu’un avec qui elle peut rester.

Plaisanterie (amère) mise à part, aujourd’hui je suis allé manger chez Claire. Je savais que sa décision était prise mais j’espérais encore pouvoir changer les choses. Seulement elle n’était pas contente que je vienne avec l’idée de la reconquérir. Je lui ai demandé ce qu’elle imaginait, si elle croyait vraiment que j’allais arriver en lui disant que je faisais la teuf depuis trois jours.

Mais de toute façon on aurait pu parler des heures à se répéter les mêmes choses. Voici venu le temps du dialogue de sourds. Un fossé s’est creusé entre nous, et je n’ai rien vu venir. Quel con. Le problème, comme j’ai pu m’en rendre compte, est que nous avions désormais deux visions différentes de la situation.

J’étais venu lui demander une deuxième chance pour notre couple : elle m’a dit la lui avoir déjà accordé. A plusieurs reprises dans l’année écoulée elle s’était lassée de moi. Seulement, elle ne m’en avait jamais parlé. Jamais ouvertement en tout cas. Elle a laissé passer le temps en espérant que ça changerait tout seul. Elle a "essayé de me faire comprendre". Je savais que j’avais mes défauts, mais je ne pensais pas qu’ils la préoccupaient au point de penser à rompre ; peut-être parce que moi aussi je connaissais ses défauts, et que ça ne m’empêchait pas de l’aimer. Inconsciemment je partais du principe que nous avions du temps, que notre couple était fait pour durer ; qu’à son contact j’avais commencé à évoluer et que dans quelques mois, ou dans quelques années, la chrysalide aurait fini sa métamorphose (oui chrysalide et métamorphose sont des mots que j’aime bien, et que j’ai rarement l’occasion d’employer). Si on en avait discuté franchement, si j’avais su que notre couple était en jeu... Je ne sais pas, j’aurais sans doute agi autrement, j’aurais fait plus d’efforts, plus vite. Mais de toute façon même si j’avais réagi, ça n’aurait pas compté : ça ne serait pas venu de moi, ce n’aurait pas été spontané. CQFD.

Donc voilà. C’est fini. Même s’il subsiste encore une petite part d’espoir, je dois bien m’avouer que je n’y crois plus trop. J’ai essayé de lui dire à quel point je l’aimais, dans l’espoir que cela ranimerait ses sentiments. J’ai essayé de la convaincre que notre couple avait de l’avenir, que maintenant que les problèmes qui le minaient étaient clairement apparu (bon d’accord... m’étaient clairement apparu) on pouvait repartir sur de nouvelles bases. J’ai fait tout ce que je pouvais faire. Je ne peux rien faire de plus sans elle. Notre seule chance, à présent, serait qu’elle revienne sur sa décision. Mais je la connais, elle est têtue...

Depuis qu’elle m’a quitté elle se sent libérée. Et je ne peux rien faire contre ça.



Post-scriptum : Il se peut que vous trouviez mon ton un peu aigri. Ne vous y trompez pas. Même si j’estime que Claire a sa part de responsabilité dans l’échec de notre relation, je ne lui reproche rien. Je n’ai commis aucune faute, mais beaucoup trop d’erreurs. Et surtout, c’est grâce à elle que l’année écoulée – et ce malgré tous les problèmes qui ont pu se poser, notamment au niveau de la fac : cours mal ficelés voire carrément pourris, succession de profs bidons (pas tous, mais une proportion alarmante), flou administratif généralisé... certains savent de quoi je parle, pour les autres cherchez pas, ce serait trop long –, c’est grâce à elle, disais-je, que l’année écoulée a été une des plus belles de ma vie. Je regrette simplement que nous n’ayons pas eu l’occasion d’en vivre une autre qui, je le sais, ou je croyais le savoir, aurait pu être encore plus belle et préluder à quelque chose de bien plus grand. Un couple qui se sépare, c’est pas la fin du monde. Juste la fin d’une partie du mien.