5.6.08

Bon ben, pour l’agrégation...

...la bonne nouvelle c’est... que le programme de l’an prochain est vachement bien. Un de mes romans préférés (Sous le soleil de Satan de Bernanos), peut-être une des deux meilleures pièces du répertoire romantique (Ruy Blas de Hugo, ici couplé avec Hernani), une de mes œuvres préférées de Voltaire (le Dictionnaire philosophique), un de mes poètes préférés du XVIIe siècle (Théophile de Viau, d’accord le choix n’est pas immense!)... De Bonaventure des Périers, pour le XVIe, ils auraient peut-être pu nous donner le Cymbalum Mundi plutôt que les Nouvelles récréations et joyeux devis, mais enfin, on verra bien ce que ça donne. Et pour la littérature médiévale, je n’ai jamais lu Adam de la Halle, mais ça m’a toujours eu l’air assez sympathique. En littérature comparée, outre le programme sur le misanthrope au théâtre qui est reconduit, celui sur la (prétendue) ‘‘Naissance du roman moderne’’ se voit remplacé par quelque chose de bien plus gérable, portant sur les représentations de la femme dans le roman naturaliste, avec Nana de Zola – pas lu, mais c’est pas forcément le roman de Zola qui me faisait le moins envie –, Tess d’Urberville de Hardy – que je vais enfin lire, du coup, après les débats auquel il avait donné lieu du côté de chez l’Homme sans Qualité –, et Effi Briest de Fontane. Et puis, dans quelques mois, si tout va bien, j’emménagerai auprès de ma latiniste préférée...

Par contre, pour cette année, est-il besoin de le dire, ben oui, c’est encore loupé. Je n’y croyais pas vraiment, même si je n’avais pas, non plus, renoncé à tout espoir. Message officiel: pas de pronostic; certaines épreuves se sont mieux passées que l’an dernier (dissertation de littérature comparée, grammaire, version anglaise), d’autres moins (latin: naufrage en vue), niveau stationnaire en ancien français... Réponse officielle cet après-midi: vous n’êtes pas admissible.

La surprise, la vraie, je l’ai eu quand j’ai regardé mes notes, et que je me suis rendu compte que ce sont mes deux notes catastrophiques en dissertation, 6 en française et 6,5 en comparée, des notes basses comme je n’en ai jamais eu dans ces matières, qui me plombent, alors que mes notes dans les matières techniques – ma faiblesse habituelle – sont, elles, toutes au-dessus! La palme de la plus forte progression revient à la grammaire: dix points en un an! Je n’ai jamais compris comment j’avais pu avoir une note aussi basse que 2 l’an dernier, mais tout de même... Quant au latin, un comble: j’ai une meilleure note que l’an dernier (8,5) alors que, même en le lisant ensuite en traduction, je n’ai rien compris au sens du texte! J’ai un peu l’impression de marcher sur la tête...

En attendant une hypothétique compréhension des évènements, je vais me concentrer sur le Capes. Et l’an prochain, si tout se passe bien, je pourrai profiter d’un report de stage d’un an pour repasser une troisième fois cette satanée agrégation – avec un programme moins ‘‘problématique’’ pour moi, et donc peut-être enfin la capacité d’une réunion de niveau entre dissertations et matières techniques… – tout en commençant, enfin, à travailler sur ma thèse. Hauts les cœurs.