24.3.06

Au secours, I’m famous...

Aujourd’hui j’escomptais vous faire un joli post pour vous dire tout le bien que je pense de l’exposition sur les Lumières à la BNF ou du dernier film de Terrence Malick, mais ça attendra un petit peu car l’actualité me rattrape et non, je ne parle pas de la soirée chez Irina hier soir (très sympathique d’ailleurs).

Il y a quelques minutes de cela une personne dont je tairai le nom m’a communiqué une adresse Internet que je connaissais bien – pour y faire occasionnellement des petits tours toujours plaisants et souvent instructifs –, celle du blog de Pierre Assouline (ici). L’article concernait les (oserais-je dire "fameux"?) livres brûlés à la Sorbonne. Jusque là je ne m’inquiète pas, ce n’est pas le premier article de ce type qu’on me signale, histoire de faire progresser mes connaissances sur ce dossier bien embrouillé (dernièrement La Croix, , parlait de six ou neuf cartulaires qui auraient disparu, plutôt embarqués d’ailleurs que détruits: estimés entre 1000 et 2000 euros sur le marché du livre, ils ne sont probablement, à mon humble avis, pas perdus pour tout le monde...).

Là où je déchante sévèrement, c’est quand je vois brusquement apparaître mon prénom en grosses lettres rouges et un lien direct vers cette page! Et quand je vérifie, la gorge nouée, mes statistiques de lectorat et que je me rends compte que plus de 200 personnes ont accédé aujourd’hui à mon site...

Au cas la marée humaine (enfin, cybernétique) continuerait de monter – pendant quelques jours du moins... –, je tiens à faire tout de suite le point.

Mon blog accueille en tant "normal" en moyenne une douzaine de lecteurs. J’ajoute que je suis à peu près sûr de connaître l’immense majorité d’entre eux, tout simplement parce que ces derniers mois, j’ai pu constater que je n’atteignais ce faible pic que quand j’annonçais sur mon pseudo MSN que mon blog était mis à jour, tandis que le reste du temps, sans doute à cause de l’irrégularité avec laquelle je poste, je n’avais que deux ou trois lecteurs par jour. Mes lecteurs sont donc des gens qui ont aussi mon adresse MSN dans leurs contacts: CQFD.

Sur ce surviennent les "événements", le dimanche matin j’accompagne la personne qui m’accueille à Paris près de la Sorbonne pour tenter d’avoir des renseignements sur l’état des lieux et nous recevons ce fameux chiffre de douze mille livres diversement abîmés. Sous le coup de l’indignation, et, il est vrai, sans doute sans faire preuve d’un recul critique suffisant, j’ai rédigé le premier de ces deux posts qui me valent aujourd’hui de figurer sur le blog de Pierre Assouline. Non je ne suis pas journaliste, je n’aurais peut-être pas dû tenter de m’improviser tel, j’en suis conscient maintenant, promis juré on ne m’y reprendra plus à parler de ce genre de sujets...

Ce à quoi je n’avais – malheureusement – pas pensé non plus sur le moment, c’était que les merveilles du référencement allaient attirer vers ma prose des lecteurs hors du petit cercle de mon public habituel. Je plaide là encore coupable (avec circonstances atténuantes? le coup de l’indignation, tout ça...) et si j’ai contribué à répandre des rumeurs ou des informations erronées, j’en suis profondément contrit.

Une petite note tout de même : ne dramatisons pas, avant de me retrouver en tête d’affiche aujourd’hui, mon lectorat n’avait grimpé que jusqu’au seuil, raisonnable, de 24 lecteurs. Aujourd’hui, j’en suis, à l’heure où je rédige ces lignes, à 216.

Comme à peu près tout le monde, je rêve bien sûr d’accéder à une certaine notabilité, reconnaissance, voire célébrité – ceux qui me connaissent connaissent aussi mon côté mégalo ;-) – mais je me serai bien passé d’une pub pareille. Pour apparaître sur le blog de Pierre Assouline, j’aurais préféré attendre un peu, quelques années, par exemple le temps que je publie un livre, en tout cas pas un billet d’humeur sur une page internet fondé sur une information qui s’est révélée bidon. Si vous voyez ce que je veux dire... Tout ce que j’espère c’est que cette agitation autour de ma page disparaîtra aussi vite qu’elle est apparue.

Au fait, pas la peine de fouiller les archives, vous n’y trouverez rien d’aussi brûlant (sans mauvais jeu de mot), à part des comptes-rendus d’expos, de films, de soirées entre amis, et de démêlés administratifs avec ma par ailleurs sympathique faculté, quelques billets d’humeur concernant mon (bientôt ex-)patron, en cherchant bien quelques plaintes larmoyantes au moment d’une rupture douloureuse et quelques temps plus tard tout le bien que je pense de ma magnifique, formidable, admirable petite amie actuelle... euh... voilà je crois que j’ai fait le tour.