11.3.06

Voyage en Cézannie

Voilà, ça y est, j’ai enfin posé un point (provisoirement?) final à ma première partie de mémoire. La fac étant toujours occupée – enfin je crois... j’ai voulu téléphoner pour le savoir : le standard est une boîte vocale qui se contente de donner les horaires où l’on peut téléphoner aux secrétariats, quant au numéro de mon secrétariat... je ne l’ai trouvé ni dans les Pages Blanches ou Jaunes, ni sur le site de la fac, et comme on a plus de plaquettes puisque notre directeur d’U.F.R. a décidé que c’était illégal (il est a priori le seul en France à être au courant, mais passons) – bref – c’est par mail et non en version papier que j’ai expédié le travail fini à ma directrice de recherche. Avec quelques joyeusetés comme le fait que j’utilise à deux reprises des polices de caractères récupérées sur le net (une fois pour faire joli dans le titre, une autre fois par nécessité pour l’alphabet phonétique international) qui font très bien une fois imprimées, mais qui évidemment ne sont pas pris en charge par les autres ordinateurs, il a donc fallu, pour que ma prof ne reçoive pas une version de mon travail où toute la mise en page parte en vrille, que je scanne et que je réintègre en tant qu’images, évidemment le résultat a été dégueulasse........ Bref, l’important, c’est que ce soit bouclé.

Moyennant quoi hier jeudi [note : à trente-cinq minutes près on va continuer à dire qu’on est vendredi ce sera plus simple] j’ai pu moi aussi profiter de la venue dans le Sud de ma cousine et son mari (qui habitent la région parisienne), et en attendant que nous prenions le train ensemble demain, eux pour rentrer chez eux, moi pour y rejoindre ma douce, passer une petite journée de ballade à travers la Provence.

On a mangé dans un petit restaurant en terrasse à Saint Rémy, un seul problème qu’est-ce qu’il faisait chaud! Une bonne trentaine de degrés : on avait le soleil dans les yeux, les couverts étaient si brûlants qu’il était difficile de les tenir, l’eau ne restait pas longtemps fraîche dans sa carafe ni dans les verres, quant aux glaces... oulala!

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Petit clin d’œil à mes lectrices parisiennes qui se gèlent au milieu de pingouins ;-)
– je sais je suis mesquin, mais après tout dès demain je les rejoint alors !... :D

Euh sinon, après les tentatives de «photographie abstraite» à La Major il y a quelques semaines:
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(fin de la parenthèse, sans commentaire merci), je me suis cette fois lancé dans la Nature Morte:

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Eh oui j’expérimente ! :D

J’en suis même si content que je vous la mets en pleine taille, allez (ouais je sais, il m’en faut peu pour être heureux)

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Pendant que je suis dans les photos :

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et re ! :D

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Au terme du voyage pendant lequel furent prises ces photos (oui oui, à l’exception de la dernière elles ont toutes été prises depuis une voiture qui roule :D.... ah vous vous en fichez? bon je continue), au terme du voyage donc, nous avons rallié la Cathédrale d’Images.

Alors pour ceux qui ne connaissent pas (et entre parenthèses, ils ont bien tort!) la Cathédrale d’Images existe depuis bientôt une trentaine d’années. Il s’agit d’une ancienne carrière

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au pied des Baux de Provence, reconvertie en lieu de spectacle sons et lumières (enfin surtout photos et musique) selon un procédé baptisé «image totale»: autour d’un thème renouvelé chaque année – il peut s’agit d’un pays, de l’œuvre d’un artiste, ou autre –, des diapositives sont projetées sur les murs de la carrière.

Cette année – année Cézanne oblige (vous devriez en réentendre parler plusieurs fois sur ce blog...) – le spectacle tourne autour de... oui, vous l’avez deviné, Paul Cézanne.

Depuis dix ans que mes parents et moi nous rendons chaque année à la Cathédrale d’Images je n’ai que trèèèèès rarement été déçu et par ailleurs Cézanne fait partie des peintres que je classe dans cet ensemble il est vrai quelque peu disparate, hétéroclite et pas toujours bien défini, de «mes peintres préférés». Pourtant je n’étais pas très sûr que ce spectacle «Couleurs Cézanne» soit une si bonne idée que ça. Je ne sais pas bien pourquoi mais je crois que j’associe Cézanne à l’idée de «terre» (ouais genre argile de potier... eh oh faites pas cette tête je suis sûr que vous avez à votre actif des associations d’idées au moins aussi tordues que les miennes) et je me demandais si cette peinture était bien propre à être projetée sur les parois minérales de la carrière.

Eh bien j’avais complètement tort et la surprise n’en fut que plus fantastique. C’est l’un des plus beaux spectacles que j’ai vu dans ce lieu et je ne peux que vivement vous encourager à tenter vous aussi l’expérience!

Voici les quelques rares images du spectacle que j’ai pu trouver sur le net (oui parce que faire des photos à l’intérieur est un exercice voué à l’échec, et croyez-moi j’ai essayé):

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Ces photos ne donnent qu’un très faible aperçu de l’expérience que représente réellement la Cathédrale d’Images et tout particulièrement le spectacle «Couleurs Cézanne». La nouveauté, sur le plan technique, de cette année, c’est-à-dire l’intégration de projecteurs vidéo parmi les projecteurs de diapos contribuent à la réussite du spectacle. Des effets de «travellings» sur les tableaux projetés vous donneront par exemple l’impression de suivre le cours de l’eau, et vous vous rendez alors compte à quel point la peintre de Cézanne peut être «vivante». Vous vous promenez dans des forêts et des paysages, côtoierez des personnages, en un mot vous vous immergez complètement dans l’univers réinventé par Cézanne. Parallèlement à cette expérience «esthétique» la réflexion n’est pas laissée de côté car le spectacle montre aussi l’évolution de l’art de Cézanne ainsi que sa place d’annonciateur (initiateur?) des grandes tendances de la modernité picturale. Les «gros plans» sur les touches de pinceaux de certains tableaux et leur aspect «déconstruit» comme amplifié par le relief particulier des murs de la carrière vous permettront en un instant de comprendre le rôle charnière et peut-être décisif de Cézanne dans l’évolution de l’art occidental, à l’abord du XXe siècle... Vous vous demanderez alors comment par de tels moyens on peu en arriver à produire une peinture aussi vivante et vibrante, et vous en conclurez peut-être que c’est cela qu’on appelle le génie.

Même si vous croyez connaître Cézanne, il se pourrait bien que cette visite vous le fasse (re-?)découvrir sous un œil neuf. Je vous conseille d’y aller assez rapidement (à partir de mai l’endroit est envahi de touristes, et les hordes de gamins laissés libres de faire ce qu’ils veulent à l’intérieur par leurs accompagnateurs de centre aéré risquent de vous gâcher un peu l’expérience...), mais même si ce n’est pas le cas, sachez que vous avez jusqu’à janvier pour profiter du spectacle. Vous n’aurez aucune excuse pour avoir raté ça!


...et puisque vous avez été sages, encore quelques paysages provençaux pour finir :-)

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