24.10.06

Coup du sort

Je viens de passer plusieurs jours plongé presque sans interruption dans Cleveland de Prévost. Ne me demandez pas pourquoi, il n’y a pas forcément de rapport – mis à part le XVIIIe siècle sans doute – mais ce soir, je me suis saisi dans ma bibliothèque de l’essai sur (l’éloge de?) Casanova par Philippe Sollers; je l’ai re-feuilleté, et finalement je me suis mis à le relire – à défaut de pouvoir me plonger directement dans l’Histoire de ma vie qu’il faudra décidément que j’achète un de ces jours, mais les trois volumes de l’édition "Bouquins" sont un peu chers et je ne suis pas du tout en fond en ce moment (et puis, encore un texte long dont la fréquentation n’est guère encouragée l’année de l’agrégation; le texte de Sollers lui est court et se parcourt en une soirée ou deux, même si bien sûr il n’est jamais aussi brillant que dans les passages où il cite, tout simplement, le texte de Casanova).

Petit délassement d’une soirée (ou deux, donc: à voir…). Après un long coup de téléphone à Sophie – avec la lecture d’un passage hilarant (si si, il y en a; en tout cas un, et selon moi) de Cleveland comme prétexte de départ –, je me suis mis à regarder le documentaire sur Chirac diffusé sur la 2 – pris en cours de route mais bien plus intéressant que je n’aurais pensé. Et puis, donc, le livre, d’abord parcouru distraitement tout en écoutant ledit documentaire en parallèle.

J’ai fini par couper le sifflet à notre président pour rester seul en compagnie de l’homme le plus aimable du XVIIIe siècle.

Une heure ou deux plus tard, je vais fermer mes volets – dehors il pleuvine mais il fait chaud, si je laissais la fenêtre ouverte? Puis je me dirige vers une pile de disques, essayons de mettre une ambiance sonore en adéquation avec la lecture, je cherche un CD de concertos de piano de Mozart (par Géza Anda). Je trouve le disque, le soulève, et là que vois-je?

Ma carte d’étudiant de cette année, que j’avais perdu de vue depuis plus d’un mois et dont je désespérais de retrouver la trace.

Casanova, Mozart, les admirables.