5.11.08

Yes they can!

Image Hosted by ImageShack.us

Ces mots ont déjà été repris, répétés un peu partout, multidiffusés, mais qu’importe. Cette nuit, le premier discours de Barack Obama après sa victoire aux élections présidentielles américaines commençait ainsi:

«S’il y a ici une seule personne qui doute encore du fait que l’Amérique soit un lieu où tout est possible, qui cherche encore à savoir si le rêve de nos pères fondateurs est toujours vivant, qui s’interroge encore sur la puissance de notre démocratie, cette soirée est sa réponse. C’est la réponse donnée par les nombreuses files d’électeurs qui se sont formées autour des écoles et des églises, d’une ampleur que le pays n'a jamais connue, par des gens qui ont attendu trois ou quatre heures, la plupart pour la première fois dans leur vie, parce qu’ils pensaient que cette fois la situation était différente et que leur voix pouvait faire la différence. C’est la réponse des riches et des pauvres, des démocrates et des républicains, des noirs, des blancs, des latinos, des asiatiques, des Américains d’origine, des homosexuels, des hétérosexuels, des handicapés et des valides – des Américains qui ont adressé au monde le message que nous ne sommes pas un amalgame d’Etats de gauche ou de droite; nous sommes, et nous serons toujours, les Etats-Unis d’Amérique.»

Des mots qui, même quand on n’a, a priori, aucune raison d’avoir la fibre patriote concernant un pays situé à plusieurs milliers de kilomètres, font vibrer et inspirent l’enthousiasme. (Plus que n’importe quel discours de notre Prince-Président, en tout cas.) En attendant de voir sur pièce ce que sera la présidence Obama et dans quelle mesure il concrétisera les espoirs qui ont été placés sur lui par ses concitoyens et par nombre de citoyens du monde, il n’est pas interdit d’y céder.

[Le texte complet du discours est disponible ici en version originale et en traduction par .]

On saluera également le discours de John McCain, renouant avec la dignité qu’on avait pu apprécier dans son attitude au début de la campagne avant quelques regrettables errements, et dépassant le fair play minimum de mise en pareille situation. «Cette réussite ne suscite en moi que du respect pour le sénateur Obama, pour avoir suscité de l’espoir en tant d’hommes et de femmes d’Amérique», a-t-il notamment déclaré, reconnaissant également le caractère «historique» de cette élection. Un discours qui, lui aussi, inspire le respect. (Plus que son équivalent hexagonal par la Foldingue Rose, en tout cas.)

«Tonight we all are Americans»?