9.6.07

Voilàààààà c’est finiiiiiii (pour cette année)

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La nouvelle est tombée, l’agrégation ça ne sera pas pour cette année. Ma course électorale s’arrête au premier tour, sur un score de 322 points, le seuil d’admissibilité à l’oral ayant cette année été de 354. Disons que je m’«en tire honorablement», comme me l’a dit Sophie, avec un résultat – certes insuffisant – mais pas trop éloigné de la barre (mis en moyenne sur 20, ça me fait 8,05 alors que la barre en question était à 8,85); pas non plus, ce qui est sans doute, en fait, une bonne chose, trop près – ma pensée en cet instant va à ma consœur en tripalium à qui il n’aurait fallu qu’un point de plus dans n’importe quel matière pour que le coefficient lui donne les 4 points qui la séparaient de l’admissibilité… j’imagine que cette place dans le classement doit encore être la pire à vivre...

Bref, pour en revenir à ma petite personne, une note bien plus basse que prévu en anglais ainsi qu’une note en dessous de la moyenne en dissertation de littérature comparée (comme quoi nos profs avaient bien raison de trouver ce sujet difficile) me furent fatales, la seule dissertation de littérature française, avec sa bonne note pour ainsi dire ‘‘attendue’’ et son coefficient 12, ne suffisant dès lors plus à rattraper mes errements dans les matières techniques – tout particulièrement un 2,5 (!!) en grammaire moderne dont je me demande quand même bien ce qui justifie une notation aussi basse. À noter quand même que je ne suis pas honteux de mon 6 en version latine, ce qui relativement à mes ‘‘affinités’’ avec cet exercice n’est pas totalement déshonorable.

En attendant de me replonger avec d’autant plus d’ardeur dans le programme de la saison / session prochaine, en commençant dès dans-pas-longtemps à reprendre de plus près latin ancien français grammaire et autres joyeusetés, et sans rater cette fois la date d’inscription au capes, je me concentre surtout sur l’épineuse question de mon devenir prochain en termes de localisation géographique (monter ou ne pas monter à Paris). Heures passées à peser interminablement dans la balance les arguments pro et contra: vertus pour le moral, et par ricochet le travail, de m’installer auprès de celle que j’aime plutôt que de repartir dans une pénible année de relation à distance avec rencontre épisodique un week-end tous les trois mois, problèmes de logistique, notamment financiers, à quitter le cocon familial sans l’assurance d’une source de revenus professionnelle, bordel administratif de l’université parisienne qui a l’air encore pire que sa version aixoise (horresco referens), problème d’éthique personnelle à quitter la fac d’Aix qui m’a ‘‘formé’’ jusque-là pour aller décrocher (?) l’agrégation sous d’autres couleurs, lequel problème se double, il faut bien l’avouer, de considérations plus bassement ‘‘carriéristes’’ dans une perspective d’après-concours (je ne sais pas, par exemple, si la proposition de Mme K*** de me faire participer à une journée d’études doctorales tiendrait encore si je quittais les lieux, etc.).

Voilà, c’était pour les nouvelles de moi à destination de ceux qui ne les avaient pas eu par d’autres voies, anonymes lecteurs inconnus de nos services et néanmoins intéressés et compatissants (enfin, bon, j’espère!) ou amis à l’adresse courriel hasardeuse. Quant à la vie du blog, elle continue bien sûr – même si je ne suis pas dans les meilleures dispositions, côté moral, pour me concentrer sur la rédaction de billets sur Rembrandt, les Guptas et/ou (plutôt ‘‘et’’) Barbey d’Aurevilly adapté par Breillat. Après tout, et même si cela se double pour l’instant d’un bizarre ‘‘syndrome du membre amputé’’ après la suppression de ce but vers lequel je tendais depuis des mois: au moins maintenant, je suis en vacances (soyons positifs!).

Enfin, pour finir et pour ma part, tous mes vœux de réussite vont à Audrey dont je ne doute pas qu’elle l’aura, elle, ce satané concours!