29.9.08

Un peu de ménage

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En attendant la résolution de ce qui semble être un bug de Blogspot concernant l'incorporation et la mise en forme des textes - en espérant qu'il s'agisse bien d'un bug et non pas d'une refonte du système qui me ferait envisager la possibilité d'un changement d'hébergeur -, et en attendant, par conséquent, que je puisse poster ici des billets achevés de rédiger, je fais du ménage du côté des liens. Ni ménage de printemps, ni ménage d'été, appelons ça un ménage de rentrée, voilà. Exeunt donc des blogs officiellement ou visiblement abandonnés - avec une pensée particulière pour le Journal d'un homme sans qualité, Elise, on reste en contact! -, et place à quelques autres. Etant condamné à vous la faire courte par le tic-tac (d'autant plus pervers qu'inaudible) du code de sécurité avant publication susceptible de changer à tout moment et de tout fich' par terre, je souhaite bonne lecture à ceux que ça intéresse et, j'espère, à bientôt.

16.9.08

So long, Richard

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Remember when you were young... you shone like the sun...

RICHARD WRIGHT – 1943-2008

10.9.08

Les joies de l’emménagement

19h00
Elle (lisant le plan de montage): Alors, il faut un marteau, un tournevis, et ça va prendre un heure.
Lui: Pfff... Trois segments de phrases, trois mauvaises nouvelles.

20h40, un tiers du meuble monté
Elle: Bon... On fait la pause...
Lui: OK... Je vais acheter une pizza...

7.9.08

Exception culturelle, melancholia

Réjouissons-nous mes bien chers frères, et mes encore plus bien chères sœurs, le service télévisuel public nouveau est arrivé. Incroyable mais vrai, France 2 vient de trouver le moyen de permettre à Guillaume Durand de dandyner dans une vacuité d’un degré encore supérieur à celle dans laquelle il évoluait auparavant. On a du mal à croire la chose concevable, on pouvait légitimement penser que la courbe de sa progression en la matière avait atteint une sorte de limite des possibilités physiques de l’humanité, mais comme aux Jeux Olympiques (diffusés sur la même chaîne, il y a peut-être corrélation), il y aura toujours des individus supérieurement doués dans leur spécialité pour rendre l’impossible possible, citius, altius, fortius. Michael Phelps, Usain Bolt, Guillaume Durand: même combat? J’hésite tout de même à aller jusque là. En tout cas, je viens de voir la chose, là, il y a quelques instants, par un hasard absolument non prémédité, et je dois même admettre avoir suivi l’émission – fasciné. La nouvelle émission de Guillaume Durand s’appelle, donc, L’objet du scandale. Dans un décor encore plus pompeux et disproportionnellement décalé que celui de sa précédente émission Esprits libres, l’ersatz de Campus en encore plus navrant (et pourtant la barre était déjà haut placée), dans laquelle les visages des invités venus parler de tout et de rien – mais le plus souvent de rien – apparaissaient sur les murs du plateau dans les mêmes cadres que ceux entourant de grands portraits de Samuel Beckett ou encore Serge Gainsbourg, rien que ça, c’est entouré de grandes images de la Fontaine de Duchamp, du homard-téléphone de Dali, d’une photo de Gainsbourg (encore! le pauvre) brûlant un billet de banque, etc., que Guillaume Durand nous reçoit, pour nous parler, en ce premier numéro de sa nouvelle émission, du téléphone portable. Pêle-mêle sur le plateau, une spécialiste de l’INSERM dont je n’ai pas retenu le nom, un fabricant des téléphones portables affichant fièrement son diplôme de langue de bois, le Mammouth Allègre (Claude), Charles Berling dont je n’ai pas bien compris ce qu’il venait faire dans cette galère, ou encore Catherine Millet sous prétexte que, dans Jour de souffrance (la suite, pour ceux que la rentrée littéraire ne passionne pas, de La vie sexuelle de Catherine M., suite qui connaît, nous prévient-on, un «triomphe critique»), elle raconte qu’elle guette la façon dont Jacques répond au téléphone quand il reçoit des appels d’inconnu(e?)s, et puis quelques autres personnes encore, se crient joyeusement dessus. Il ne manque plus que Christine Angot. À quelques minutes de la fin, Guillaume fait taire tout le monde en les enjoignant de continuer à débattre lors d’un dîner dans un bon restaurant, et, histoire qu’on n’oublie pas qu’on est (mais c’est bien sûr!) (mais est-ce bien sûr??) dans une émission culturelle, lance un reportage sur les implications dans l’art de l’apparition du portable. En environ une minute et demi (estimation personnelle non validée par contrôle d’huissier), une voix féminine nous explique qu’à cause du téléphone portable nous sommes entrés dans l’air du raccourci, que l’objet en question permet de se joindre en temps réel à travers toute la planète, de Montmartre à la Muraille de Chine, mais qu’il est également cause de la disparition de l’ortograf, cause que Jeff Koons fasse un happening au milieu des galeries baroques (sic) du château de Versailles et que désormais tout ait la même valeur, cause que Madonna mêle lors de son dernier concert des images de l’ayatollah Khomeiny, d’Adolf Hitler et de John McCain comme autant d’incarnations du Mal, tout ça c’est affaire de raccourci (noooon?), donc de téléphone portable. On croirait rêver tellement c’est gros, on se dit qu’on va nous annoncer que c’était une parodie, mais non, seul Berling glisse vaguement quelques mots de protestation quant au fait qu’on peut avoir de magnifiques échanges par SMS. Alors on repense à notre ‘‘cher’’ président de la République, à sa volonté annoncée de «‘‘tirer vers le haut’’ le paysage audiovisuel», de «permettre à la télévision publique de prendre davantage de risques dans la programmation, de mettre en valeur les arts et la culture, et de traiter de façon plus exigeante et approfondie les grands débats du monde d’aujourd’hui et de demain». On repense surtout à Frédéric Ferney et à son Bateau Livre échoué en début d’été – rendez-vous télévisuel du dimanche matin, la seule émission littéraire du champ hertzien pas diffusée en deuxième, troisième ou quatrième partie de soirée, la dernière aussi (en tout cas, j’espère: à ce jour) qui me donnait envie de lire les livres qu’on y présentait, que voulez-vous? je dois être un insupportable ringard, je suis, c’est dire, encore un nostalgique du Bouillon de culture de Bernard Pivot (ah! enfoiré de Pivot, premier responsable de mes habitudes noctambulistes). Et puis on repense aussi à Frédéric Taddéi et son Ce soir ou jamais! quotidien dont la reconduction avait pourtant été annoncée mais qui tarde à réapparaître sur la grille de programmation de cette rentrée. Un peu dandy aussi, le Frédéric, me direz-vous peut-être, certes vous répondrai-je, mais du côté de l’élégance quand Guillaume Durand lui ne fait que dans la pose, satisfaite de surcroît, et de plus en plus uniquement dans cela, faisant méthodiquement année par année un peu plus le vide pour tout ce qui n’en relève pas et appelant là ça bâtir un programme culturel ‘‘vivant’’ et ‘‘accessible’’. Après avoir regardé l’heure de publication de ce billet et l’avoir comparée avec celle de la fin de diffusion de l’émission qui en a inspiré la rédaction, vous me direz également, si ça se trouve, et non alors sans quelque irritation, que j’ai bien perdu de temps à déverser logorrhéïquement en ces lieux ma bile noire, et que le résultat final, en termes de vacuité, n’est pas trop mal non plus – et je terminerai alors en plaidant la contamination, et en citant, argument ou symptôme, au choix, un célèbre aphorisme de Nietzsche (furieusement hype, non?): quand on fixe l’abîme, l’abîme vous regarde aussi...

2.9.08

Photo souvenir

Un matin, il y a quelques temps de ça, au début de l’été, alors que je roulais sur l’autoroute en direction d’Aix, je me suis fait doubler par une voiture de police visiblement très pressée puisque j’étais (selon mon habitude sur autoroute) juste en-dessous de la limitation de vitesse et qu’ils ont rapidement disparu de mon champ de vision. Sur le coup je me suis dit que les occupants de la voiture répondaient peut-être une urgence... Je les ai retrouvés quelques kilomètres plus loin sur le bas-côté de l’autoroute, en train d’installer en radar.

Sur le coup, ça m’a plutôt fait rire.

Hier après-midi, alors que je roulais dans la banlieue de Marseille pour me rendre chez ma chérie, je me suis retrouvé ‘‘talonné’’ dans la voie de dégagement d’un rond-point par une – autre (enfin je crois!) – voiture de police visiblement très pressée. J’ai accéléré pour libérer ladite voie de dégagement jusqu’à l’endroit, quelques mètres plus loin, où celle-ci rejoint une double-voie où je pourrais être doublé – ce qui fut fait. Et là j’ai aperçu un flash lumineux en provenance d’une voiture sur le bas-côté de la route.

Sur le coup ça ne m’a pas vraiment fait rire. Même avec le ‘‘recul’’, d’ailleurs.....