22.8.06

Image Hosted by ImageShack.us Un an déjà
( Attention, post légèrement obsessionnel
;-D )



Un an déjà... et a priori ce n’est pas prêt de s’arrêter!

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To be continued... :-)

19.8.06

La minute psychédélique du jour

La semaine dernière j’avais acheté Boris Godounov de Moussorgsky dans une célèbre enseigne à quatre lettres, laquelle a eu la bonne idée (ou la mauvaise, si on se place du point de vue de mon portefeuille) d’ouvrir un magasin non loin de chez moi.

Comme certains le savent peut-être déjà, en musique, comme dans d’autres domaines d’ailleurs, j’ai des goûts qui donnent plutôt dans l’éclectisme (je sais c’est fatiguant). C’est peut-être ma façon de poursuivre un certain idéal encyclopédique façon Renaissance, ou tout simplement que je ne vois pas pourquoi je devrais choisir entre Beethoven et Pink Floyd, Rachmaninov et John Coltrane, Mozart et Jean-Jacques Goldman, etc. Il ne s’agit pas de dire que tout se vaut, mais pourquoi se restreindre à un seul "champ", étant bien évident que je ne "recherche" pas la même chose si j’insère dans ma chaîne hi-fi un disque de Rameau ou de the Cure, une symphonie romantique ou un album de métalleux scandinaves (quoique, dans ce cas précis, il y a parfois des liens :-D), du Bénabar ou... bref vous m’avez compris et je ne vais pas continuer trente ans ces jeux d’oppositions hasardeuses. Mais, comme il est matériellement impossible de tout écouter en même temps – et budgétairement très dangereux de tout acheter en même temps! –, je fonctionne souvent par périodes. Et là, pour différentes raisons, je suis dans une période qu’on va étiqueter «retour au "Classique"» (et en particulier à l’opéra).

Bref j’achète Boris Godounov, mais comme ça dure un peu plus de trois heures, j’attends d’avoir du temps devant moi pour l’écouter. Ce qui m’a semblé être le cas en ce début d’après-midi. Je sors donc le premier des trois disques, le mets dans ma chaîne hi-fi, et là......

...celle-ci s’attarde un peu plus que la normale sur l’affichage de "Reading", avant de m’afficher un terrifiant "Error!". Il refuse de lire le CD. Merde, qu’est-ce qui se passe? Je teste aussitôt les deux autres disques du coffret, tout marche bien. Je teste le premier CD dans mon ordi portable, et là ça marche. Ah.

Je cherche le numéro du magasin sur Internet, appelle, explique mon cas à mon interlocutrice, là ça marche mais là ça marche pas (et bon vous comprenez bien qu’un ordinateur portable n’est pas tout à fait ce qu’il y a de mieux pour diffuser de la musique de façon générale et de l’opéra en particulier), du coup vous acceptez de me le changer ou pas, oui, ah, super, merveilleux, d’accord j’arrive.

Arriver sur place, réexpliquer la situation aux gars de l’accueil à qui je confie mon coffret contre un chouette papelard vert, que je présente ensuite aux vendeuses "spécialistes" (?) du rayon musique, devoir tout expliquer encore, celles-là sont nettement moins conciliantes, ne comprennent pas bien ce que je veux, ni pourquoi j’ai mis autant de temps à écouter le CD (visiblement ne pas consommer à la seconde près ce qu’on vient d’acquérir est hautement suspect pour elles), doivent se renseigner auprès de leur supérieur. Au bout d’un moment l’une d’elle revient et réécrit sur le papier vert en m’expliquant qu’il faut que je me fasse rembourser à la caisse ou que je déduise la somme d’un nouvel achat. Evidemment ils n’ont pas en stock la version que j’avais acheté de Boris Godounov, donc pas question d’échange standard, je dois le commander.

Bon ceci fait... puisque je suis là... pourquoi ne pas fureter un peu dans les rayons?

Je décide de m’intéresser au Chant de la Terre de Mahler, ils en ont quatre versions, prix variant du simple au quasi triple, je les embarque toutes les quatre pour les comparer aux bornes d’écoute. Bonne nouvelle, la version la plus intéressante à l’oreille est aussi la moins chère: Kathleen Ferrier à la voix, Bruno Walter à la baguette, 7 euros chez Naxos historical. Enregistrement ancien, mais le son n’a pas l’air d’en souffrir. Emballez c’est pesé.


Et c’est là que les choses deviennent très intéressantes. En conséquence de tous les éléments précédemment évoqués, j’arrive donc à la caisse avec donc
– un disque à 7 euros
– et un papier stipulant qu’on doit me rembourser 31 pour un autre disque...

...et pour tout arranger la demoiselle derrière la caisse est certes charmante, sympathique, pleine de bonne volonté je n’en doute pas, mais, visiblement, tout à fait débutante dans ce rôle!

Je réexplique mon cas (eh oui encore...), elle cherche à résoudre le problème, finis par me demander de payer 24 euros, je lui fait remarquer que non, ce n’est pas à moi de payer 24 euros un disque qui en coûte 7, mais que ça doit plutôt correspondre à la somme qu’on doit me rembourser une fois mon achat du jour déduit. Elle me demande néanmoins de passer ma carte bleue dans le lecteur, je ne comprends pas bien pourquoi mais je le fais.

Biip, un papier sort, elle me dit que c’est bon. Je m’étonne, tout de même. Non non, c’est bon. En fait ma carte bleue vient d’être créditée desdits 24 euros. Je vérifie d’un coup d’œil le papier, remercie et part avec mon disque... un franc sourire aux lèvres.



Si je m’étais simplement fait rembourser Boris Godounov, bon, opération un peu normale quoi (même si ça m’arrive rarement ce genre de choses). Mais là, le coup de me faire créditer de l’argent sur ma carte et de partir avec un CD... j’ai eu l’impression qu’on me payait pour "acheter" (prendre) le disque!

Alors objectivement, rationnellement, je sais bien que ça n’est pas le cas, que même si ces 7 euros n’ont pas été retirés de mon compte, dans quelques jours quand le Boris que j’ai commandé sera arrivé en magasin, je devrais à nouveau le repayer et que donc au final ça reviendra exactement au même... N’empêche! Rien que pour cette sensation – carrément psychédélique – au moment de passer à la caisse, ça valait le coup toute cette histoire!

17.8.06

Musiques du monde, images de Provence

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André Gabriel est musicien, musicologue, et surtout collectionneur passionné d’instruments du monde entier. Il expose une "petite" partie de sa collection au Vieux-Bassin à Allauch, jusqu’au 24 septembre. L’entrée est gratuite et vous fera découvrir force tambours, tam-tams, gamelans, gongs, sistres, lyres et autres sonnailles, majoritairement en provenance d’Afrique, d’Asie du Sud-Est et d’Extrême-Orient. Dépaysement garanti: une expo surprenante qui ravira les amateurs de musique et les curieux de toutes espèces.

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À noter : les 18, 19 et 20 août à 15h30 auront lieu des visites guidées par André Gabriel lui-même, visite comprenant des démonstrations de l’utilisation des instruments. Simultanément, le collectionneur expose d’autres pièces au château de La Tour d’Aigues, l’exposition s’appelle «Cordes et vents du monde» et dure jusqu’au 10 septembre.

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Plus proche de nous géographiquement et pourtant donnant peut-être encore plus dans l’exotisme, l’exposition du Palais des Arts à Marseille fait partie de ces expositions (j’en avais déjà parlé par là) qui semblent montées essentiellement pour profiter de l’attraction provoquée par l’expo Cézanne à Aix.

Bien que plus riche quantitativement que l’exposition Braque, celle-ci – qui se propose de mettre en parallèle des tableaux de "l’Ecole provençale" de la seconde moitié du XIXe siècle et des textes d’inspiration "régionale" (voire régionaliste...) dus à des poètes du Mouvement Félibrige (avec Frédéric Mistral au premier rang bien sûr) et à des écrivains d’origine "locale" comme Alphonse Daudet ou André Suarès – reste d’un intérêt... disons relativement limité.

Est-ce un hasard, est-on en effet tenté de se demander, si aucun carton de l’exposition ne mentionne jamais la date à laquelle un tableau a été exécuté (date que l’on peut parfois, néanmoins, arriver à discerner sur la toile même, à côté de certaines signatures)? Simple oubli, étrange pudeur... ou choix délibéré de ne pas trop insister sur le décalage entre les œuvres présentées et les bouleversements que connaissait le monde de l’art au même moment? On est légitimement en droit de se dire qu’un autre Déjeuner sur l’herbe de la même époque est tout de même plus intéressant que celui-ci, signé Alphonse Moutte:

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.....et ne parlons pas de Cours d’amour en Provence de Joanny Rave, présenté comme le manifeste pictural du mouvement félibrige, fantastique accumulation de tous les clichés possibles en la matière – le bon roi René, les troubadours, Laure et Pétrarque, la Sainte-Victoire, et j’en passe, il faut le voir en pleine taille (et c’est pas de la petite taille!) –, peint pour tout arranger dans un style des plus exécrables:

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Si certains peintres comme Emile Loubon – le plus connu des peintres exposés – dressent le portrait d’une Provence sèche et aride, de nombreux autres se réfugient dans une Provence hautement folklorique, déjà disparue dans les faits depuis plusieurs années sous l’effet de l’industrialisation croissante: en quelque sorte des images d’Epinal de Provence...

Bref, dans un tel contexte, cette exposition est moins l’occasion de découvrir pléthore de chefs-d’œuvre méconnus que d’y trouver, quelquefois, des tableaux sortant heureusement de l’ordinaire (voire du niveau en-dessous de l’ordinaire):

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[Joanny Rave – Chevrière au bord de mer]

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[Joseph Garibaldi – Place Mirabeau à Cassis]

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[Marius Berthelot – Cuisinière dans sa cuisine]

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[Théodore Jourdan – La transhumance]

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[Honoré Boze – Retour de la cueillette de la lavande]

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[Edouard Crémieux – É faren l’aioli]

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[Théophile Mayan – Paysanne au bord de la Durance]

Toutefois, l’un des intérêts de cette exposition est de montrer ce qui se pratiquait effectivement en Provence à cette époque-là: l’intérêt de la chose est peut-être plus historique qu’artistique, mais il permet de mieux goûter encore l’originalité de Cézanne une fois qu’on aura enfin réussi à se rendre à l’exposition aixoise. Ce qui est à présent chose faite pour ma part, et cela vous vaudra un post enthousiaste sur la question d’ici à pas longtemps.

8.8.06

Had to cry today

Bon vous l’aurez peut-être compris, bien qu’annoncé ré-annoncé et réré-annoncé il n’y aura pas de longue chronique concernant L’Italienne à Alger de Rossini au Grand Saint-Jean; ça fait des semaines que j’y suis allé, le Festival d’Aix est fini depuis des plombes, en plus c’est passé à la télé donc tous ceux que ça intéressait ont eu l’occasion de se faire leur propre idée (ce qui est l’essentiel en ce genre de matière), et puis je manque cruellement de temps pour faire ce que je DOIS faire en dehors de ce blog.

Donc pour résumer vite fait:

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– mise en scène sympathique et plutôt plaisante, à défaut d’être géniale-géniale; un peu too much parfois (Isabella drapée dans le drapeau italien, c’était une revanche après la finale du Mondial non?... surtout quand on prend la peine d’expliquer dans le programme qu’il s’agit d’un des premiers opéras exprimant le sentiment national italien, c’est léger comme gag), un peu statique aussi, mais le metteur en scène (Toni Servillo) a plutôt privilégié l’expression faciale, et il faut dire que de ce côté-là c’était parfois franchement réussi, notamment avec Marco Vinco dans le rôle du bey, hilarant dans la scène du pappataci.

– côté musique proprement dite, eh bien là encore plaisant (parce que c’est du Rossini, tout de même, et pas du moins inspiré), mais pour ma part je n’ai pas été totalement enthousiasmé, j’attendais quelque chose d’autre de l’interprétation... d’un peu moins “enrobé” dans le chant, plus précis et articulé pour bien rendre la joyeuse folie de certains moments, là tout se brouillait souvent dans une pâte sonore indifférenciée... du coup le premier acte (le plus fertile en arias virtuoses) m’a laissé un peu sur ma faim, mais ce problème s’est moins posé dans le second (moins d’arias virtuoses: C.Q.F.D.), ce qui m’a permis de mieux l’apprécier... À noter que si Maxim Mironov faisait un peu gringalet (scéniquement et vocalement) dans le rôle de Lindoro, Christianne Stotijn était une Isabelle très acceptable, en dépit du défaut signalé plus haut (mais commun à tous, je crois qu’il faut soupçonner Riccardo Frizza à la direction musicale pour la responsabilité de la chose), tandis que, surtout, Marco Vinco (Mustafa), encore une fois, et Giorgio Caoduro (Taddeo) tiraient en toute beauté leurs épingles du jeu.

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Alors bon comme ça j’ai l’impression de tout critiquer, mais je le répète, le spectacle était globalement plutôt plaisant, même si, même si, même si (ah, ais-je parlé de l’acoustique du lieu qui m’a paru loin d’être top aussi?...), même si voilà, j’aurais bien aimé que ce soit le niveau un peu “au-dessus” par moments... et puis bon, comme je vous l’ai dit aussi , c’est vraiment une chronique vite fait. J’aurais pu plus développer et nuancer, mais voilà, je vous l’ai dit, je manque cruellement de temps en ce moment.

En fait il ne me reste plus que quelques semaines pour:

– boucler mes deux mémoires (ça avance, ça avance, je vois le bout du tunnel, mais tout de même...);

– lire tous les ouvrages au programme de l’agrégation (dix-sept titres);

– et euh... on va dire, “réviser” mon latin...

Or j’ai du retard sur mon programme dans ces trois domaines!

Le programme de lecture côté agrégation, on va dire que c’est assez musclé (en même temps je soupçonne que c’est un peu fait pour). Un anonyme médiéval, Marot, Molière (trois pièces), Prévost, Chateaubriand, Saint-John Perse, plus deux programmes de littérature comparée: Maeterlinck / Ibsen / Stinberg / Witkiewicz d’un côté, Rabelais / Cervantès / Sterne de l’autre (et je ne parle pas des programmes de langue: latin, langue vivante étrangère, ancien français, grammaire moderne). Encore, j’ai de la chance, parce que le programme est plutôt attractif cette année, alors que franchement ceux qui l’année dernière se sont tapés Chénier et Marguerite Duras! les pauvres, je les plains. Seulement voilà, même si c’est attractif (pour la plupart des titres en tout cas, parce que tout de même, l’Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand.... burps...), il y a quand même un certains nombres de pavés dans le lot – vous savez, le genre de bouquins qui vous font mal aux pieds quand ils vous tombent des mains, comme disait Céline. Bon il y a un certain nombre de pièces de théâtre, ça c’est bon, ça se lit vite – le principe d’une pièce de théâtre (enfin pour la plupart d’entre elles) étant d’être représentée en moins de quarante-huit heures, la lire n’est pas beaucoup plus long que d’y assister... Par contre, pour la Suite du Roman de Merlin (dans les 750 pages dans la traduction en français moderne, 550 environ dans le texte), Cleveland de Prévost (un bon millier de pages), sans parler du Don Quichotte de Cervantès (deux volumes de 600 et quelques chaque), ben ça ne se lit pas en une après-midi. Et je ne parle même pas de commencer à m’attaquer à la littérature critique sur les sujets au programme – genre les deux livres de Patrick Dandrey sur le thème de la médecine chez Molière, soit deux fois 800 pages et des poussières...

Alors du coup, quand on se dit qu’il faut lire tout ça avant la rentrée, pas question de lire autre chose à côté. Ce qui est très frustrant.

Pour ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de pénétrer dans mon antre, imaginez une pièce dont les murs sont à 80% cachés, essentiellement par des étagères, la majorité de celles-ci supportant un nombre disons relativement considérable de livres (sur deux épaisseurs parfois). Je me souviens de m’être bien marré il y a des années de ça en lisant un texte d’Umberto Eco (dans Comment voyager avec un saumon) sur la façon dont on avait à justifier une bibliothèque privée face à la question inévitable: «Tu les as tous lus?». Bon je suis (encore?) loin de la bibliothèque que doit posséder Umberto Eco, mais enfin il arrive que ça impressionne tout de même certains visiteurs de passages. Donc, NON, je n’ai pas lu tous les livres qu’il y a chez moi, j’en ai lu un certain nombre, mais il y en aussi pas mal que j’ai acheté parce qu’ils m’intéressaient sur le moment et puis que je n’ai jamais commencé, et un nombre plus grand encore que j’ai commencé et abandonné en court de route, plus ou moins rapidement, soit qu’ils ne m’aient pas intéressés, soit (le cas sans doute le plus fréquent) que j’aie croisé un autre texte qui m’ait détourné du précédent par l’attrait difficilement résistible de la nouveauté: les inclinations naissantes ont des charmes inexplicables (je crois me souvenir que Claire était un peu inquiète de cette sorte de donjuanisme littéraire que je pratique...). Il y a aussi les lectures que je me réserve, pour plus tard: genre «un jour je lirais»... La Guerre du Péloponnèse de Thucydide... les Confessions et La cité de Dieu de Saint Augustin... etc. .... la liste se poursuivant de siècle en siècle jusqu’au Livre de l’intranquillité de Pessoa. Mais ils sont là, tous, les lus, les presque-lus et les non-lus, quelque part, plus ou moins bien rangés et accessibles, dans le pire des cas je sais à peu près ce qu’ils contiennent, et parfois – de plus en plus fréquemment depuis quelques temps, d’ailleurs –, il m’arrive, pour une raison ou pour une autre, de repartir à l’assaut d’un livre délaissé en son temps; de farfouiller dans le millier-et-quelques-centaines de livres de poche qui tapissent mes murs, de le retrouver, et cette fois-ci, de le dévorer.

En général, le fait que je lise un livre d’une traite sans m’arrêter et sans céder au chant des sirènes d’un autre texte passant par là, quelque soit la taille du volume d’ailleurs, est un assez bon indicateur de l’intérêt que je porte et porterai pour les années à venir au dit livre – mais le phénomène a pu aussi se produire parfois avec des livres dont j’avais, justement, entrepris la re-lecture (l’exemple canonique étant La Chartreuse de Parme de Stendhal, abandonné en plein débarquement des troupes napoléoniennes à Milan au collège, puis euphoriquement dévoré ensuite dans les RER lors d’un séjour à Paris quelques années plus tard, et que je place depuis comme mon “livre préféré”).

Tout ça pour dire que l’autre jour, je ne sais pas trop pourquoi, mais je tire de son étagère La Foire aux vanités de Thackeray et que je mets à lire... la préface de l’auteur... puis le début du premier chapitre...... et là je sens soudain que je tombe sous le charme de l’écriture, que je suis parti pour une de ses lectures où je suis comme aspiré par la suite du texte, bref qu’il y a de fortes chances que je ne le lâche pas avant d’en être venu à bout. Sauf que dans le contexte de cet été, de fortes chances, ce sont de forts risques. Alors non, quand on a le programme de lectures obligatoires que j’ai – et en dépit du fait qu’une lecture obligatoire est toujours par nature moins attractive qu’une autre –, on ne se lance pas dans la lecture d’un autre roman dépassant le millier de pages, a fortiori quand on sent qu’il y a un fort risque qu’on ne le quitte pas avant la fin. Déjà je me suis permis une petite (et au demeurant délicieuse) escapade buissonnière en début d’été avec Mademoiselle de Maupin de Gautier, maintenant, stop. Stop, et sniff, aussi. À regret, j’ai reposé La Foire aux vanités sur son étagère.

Exit donc Thackeray de mes lectures estivales, exit aussi mes projets de Crébillon, de Diderot, de Radcliffe, de Stendhal, de Vigny, de Dumas, de Barbey d’Aurevilly, de Mishima et de Calaferte, de Philip Roth et de Sylvie Germain, sans parler de l’intégrale de la Recherche du temps perdu de Proust que je projette de lire un été depuis... pfff au moins depuis le début de mes années lycée (en plus maintenant ça y est, on me l’a offerte à Noël, la Recherche en un volume en Quarto / Gallimard... volume qui me nargue depuis: osera me lire, osera pas...). Mais il y a encore plus rageant.

En fin de terminale, j’avais réussi à débusquer au fin fond du CDI de mon lycée, dans des rayons où personne n’allait jamais, une vieille édition Budé du Don Juan de Byron, que j’avais commencé à lire et adoré. Sauf que c’était la fin de l’année, de ma dernière année sur place, et que je découvris en me rendant à la librairie à côté du lycée (qui a d’ailleurs fermé depuis, tempus fugit...) qu’aucune édition plus récente – non seulement au format poche, mais sous aucun format – n’était disponible. Introuvable, le Don Juan de Byron. Impossible de poursuivre ma lecture.

Et maintenant devinez quel texte Gallimard décide d’éditer en poche PILE AU DEBUT DU MOIS DE JUILLET ??

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Cinq ans! Cinq ans (et un ou deux mois) que je l’attends ce bouquin, et ils le sortent quand je n’ai matériellement pas le droit de m’accorder l’autorisation de le lire!

C’est ignoble comme procédé!!

BANDE DE SALAUDS !!!!
C’est pas beau de montrer du doigt

En attendant que je trouve (ou pas) le moyen de mettre en ligne comme je le veux des vidéos de l’anniversaire de Pascal, voici une toute petite première salve de photos histoire de vous faire saliver comme des malades

Voici donc un petit délire plus ou moins collectif sur le thème de: St Jean Baptiste!

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Et en bonus, Katia dans le rôle de :

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« Saint Jean Baptiste qui fait du stop »

:-D

À suivre !